C’est l’évènement de cette semaine : la rentrée tant attendue de Luc Bondy. Le metteur en scène suisse a pris la direction du Théâtre de l’Europe dans des conditions chaotiques. Après les polémiques, place au théâtre. Luc Bondy a choisi de montrer deux des créations du dernier Wiener Festwochen dont il est le directeur. Le dernier Marthaler aux Ateliers Berthier et un Peter Handke place Corneille, tandis qu’il répète la pièce qui constituera l’évènement de sa saison, Le Retour de Pinter avec une distribution digne d’un long métrage (Bruno Ganz, Pascal Greggory, Emmanuelle Seigner, Louis Garrel, Micha Lescot et Jérôme Kircher) à partir du 18 octobre.
Christoph Marthaler reviendra en décembre présenter Meine Faire Dame, pour le moment c’est d’un Odön von Horvath dont il s’agit Glaude Liebe Hoffnung, l’histoire d’Elisabeth, jeune fille qui entre les deux guerres s’enfonce dans la misère. Christoph Marthaler joue avec les malheurs de cette jeune, prenant de la distance et beaucoup d’humour, dans un décor toujours aussi somptueux. Il ralentit le temps, trop peut-être.
Luc Bondy met en scène Les beaux jours d’Aranjuez, un face à face entre un homme et une femme, sur le ton de la confession. Dans la belle salle de l’Odéon, Luc Bondy et son équipe ont choisi de placer les sous-titres tellement haut qu’il est impossible de suivre le texte et l’action. Alors soit on lit le texte magnifique d’Handke, soit on suit le jeux des deux comédiens, sans faire aucune connexion. C’est bien dommage pour une entrée en matière de traiter aussi mal les spectateurs.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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