Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a donné son agrément à la nomination de Yannick Marzin à la direction unique du Granit, scène nationale de Belfort, et de MA-Scène nationale du Pays de Montbéliard.
Le projet de Yannick Marzin porte l’ambition, à partir du rapprochement des deux structures, de sucsiter un foyer de création et d’innovation artistique forgeant l’identité du territoire du Nord-Est-Bourgogne-Franche-Comté et renforçant son attractivité.
Cela se traduira par une programmation plus riche et diversifiée, ouverte au plus grand nombre dans une constellation de lieux ; un renforcement des capacités de soutien aux artistes, à leurs créations et à la diffusion de leurs oeuvres dans les réseaux nationaux, transfrontaliers et européens ; et un développement de coopérations ouvrant des perspectives de parcours artistiques et culturels élargis pour l’ensemble des populations du territoire métropolitain, notamment les enfants et les jeunes.
Yannick Marzin dirige MA-Scène nationale du Pays de Montbéliard depuis 2010. Il a auparavant été adjoint au directeur des études chorégraphiques au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris puis directeur délégué aux Ateliers de Paris-Carolyn Carlson et directeur délégué du Centre chorégraphique national de Roubaix sous la direction de Carolyn Carlson.
Le raisonnement est étrange pour justifier ce nouveau conglomérat: à moins que Marzin ait renoncé à un des deux salaires de directeur ou qu’il ait obtenu des aides supplémentaires miraculeuses, on ne voit pas quels moyens inédits une direction unique dégage pour ces deux lieux. Et comment une tête unique devrait-elle, par magie, accoucher de deux « programmations plus riches et diversifiées » que deux directeurs, comme auparavant ? C’est plutôt le risque inverse, style « copier-coller », qui est à prévoir, il me semble – mais est-ce le souci des tutelles ? Entre Douai et Arras, constate-t’on aujourd’hui plus de diversité qu’autrefois, quand deux programmateurs différents officiaient ? On peut voir là – aussi et peut-être surtout – une réduction de l’offre de postes de direction. Qu’en dit le SYNDÉAC ?
(Je n’ai pas évoqué l’exemple historique Maubeuge / Créteil, non qu’il y ait prescription, mais parce que sur le plan de la diversité, on a eu la réponse, et pendant de nombreuses années…)