A quoi se raccrocher quand la mémoire s’effrite, quand les mots s’échappent? Muriel Barra et Olivier Lefrançois osent aborder en corps et en mots la maladie d’Alzheimer.
Elle, danseuse contemporaine, lui venu de la scène hip hop, croisent leurs gestuelles et entrent en contact sur la musique d’Olivier Gerbeaud, co-fondateur de la Cie Mutine et le texte de Yann Allégret. Un fleuve souterrain de mots énoncés en voix off, puissant, troué, par bribes, qui place le spectateur dans la tête de celui qui perd pied.
Lui est le frère en proie à l’effritement des souvenirs, à la perte de ses contours, sensations, elle, la soeur, devient repère, socle. Peut-être la dernière à l’extirper de sa carcasse intérieure pour le relier au monde. Dans cette troublante plongée en maladie, la pièce se joue au plus près des sensations, des ruptures, des trous d’air et des scintillants retours vers l’enfance. A travers cette «transhumance de la conscience» de nouveaux espaces se créent. Toutes mes lunes n’est qu’une histoire de lien, charnel, irrépressible, vibrant. De ce qui reste et se déploie quand tout n’est plus qu’à vivre au présent.
Toutes mes lunes
Texte de Yan Allégret
Cie Mutine | Muriel Barra
CHORÉGRAPHIE
ET MISE EN SCÈNE
Muriel BARRA
À LA DANSE
Muriel BARRA et
Olivier LEFRANÇOIS
MUSIQUE ORIGINALE
Olivier GERBEAUD
TEXTE ET VOIX
Yan ALLEGRET
CRÉATION LUMIÈRE
Eric BUNA
REGARDS EXTÉRIEURS
Elsa MOULINEAU
Bénédicte SIMONDu 26 avril au 4 mai 2018 à 20h
Glob Théâtre
69 Rue Joséphine | Bordeaux
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