Dix ans après la fin de la Grande Guerre, la scène est à Berlin – ville où Pirandello résida cinq ans, à la veille de la prise du pouvoir par les Nazis. Au centre de la pièce, « L’inconnue », une danseuse de cabaret, maîtresse de l’écrivain Salter, qu’a reconnue dans la rue un photographe italien. Selon lui, elle n’est autre qu’une certaine Lucia, jeune mariée portée disparue à la fin du conflit mondial au nord de l’Italie, dans une région qu’avaient occupée et dévastée les troupes autrichiennes. Rentré de la guerre dans une maison vide, Bruno, son époux, n’a cessé de la chercher. Mais est-ce bien elle, cette femme qui semble vouloir oublier son passé dans une vie de débauche ? Ses réactions, face à ces retrouvailles, sont ambiguës, et le restent lorsqu’elle retourne vivre auprès de son époux, en Italie. Imposture ou amnésie traumatique ? Et du côté de Bruno, foi dans le miracle ou opportunisme de celui qui, veuf, aurait été dépossédé des biens de sa femme ? Mi-drame policier, mi-fable existentielle, Comme tu me veux est aussi une pièce sur fond de ruine et de désastre, située dans une Europe au bord d’un nouveau naufrage. Après Soudain l’été dernier de Tennessee Williams et Nous pour un moment d’Arne Lygre, Stéphane Braunschweig poursuit son enquête théâtrale sur les énigmes de l’identité, la rémanence des traumatismes, et les jeux de simulacres grâce auxquels on survit.
Comme tu me veux
de Luigi Pirandellomise en scène et scénographie Stéphane Braunschweig
avec
Jean-Baptiste Anoumon,
Cécile Coustillac,
Claude Duparfait,
Alain Libolt,
Annie Mercier,
Thierry Paret,
Pierric Plathier,
Lamya Regragui,
Chloé Réjon,
Thibault Vinçontraduction française Stéphane Braunschweig
collaboration artistique Anne-Françoise Benhamou
collaboration à la scénographie Alexandre de Dardel
costumes Thibault Vancraenenbroeck
lumière Marion Hewlett
son Xavier Jacquot
coiffures / maquillages Karine Guilhemproduction Odéon-Théâtre de l’Europe
avec le soutien du Cercle de l’Odéon
Comme tu me veux, de Luigi Pirandello, nouvelle traduction de Stéphane Braunschweig, est publié aux Solitaires Intempestifs.
durée estimée 2h10
Avant-premières les 13 et 14 janvier (en vente le 5 janvier)
création — durée estimée 2h10
15 janvier – 17 février – Odéon 6e
Du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h
Relâche le 17 janvier
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