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Stanislas Nordey met la parole ouvrière au cœur de la Cour d’honneur

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© Christophe Raynault de Lage Festival d'Avignon

Par les Villages de Peter Handke, texte exigeant, composé de longs monologues, raconte la lutte d’une famille pour une succession. Un texte radical et brut porté sans fioritures par Stanislas Nordey et sa troupe. La radicalité divise comme toujours. Mais le metteur en scène excelle dans cette quête du « non spectaculaire ».

La complainte de la guitare électrique d’Olivier Mellano déchire le ciel encore bleu de la Cour d’honneur. Des petites baraques de chantier sont alignées en fond de scène. « Ce n’est pas possible que la maison devienne une maison de deuil ! » clame Gregor (Laurent Sauvage – un peu tétanisé le soir de la première par l’enjeu) dans son premier monologue. Le frère le plus intellectuel de la famille revient dans la vallée pour régler l’héritage et expose ses sentiments sur sa sœur (Emmanuelle Béart) et son frère Hans, l’ouvrier (Stanislas Nordey).  Puis chacun des personnages vient raconter sa vision de l’humanité. Il y a la servante (avec la toujours captivante Annie Mercier) qui raconte l’état dans lequel se trouvent les ouvriers de la vallée qui viennent de terminer un chantier. Puis Hans vient présenter ses collègues. « Sors du chantier et pousse ton premier cri » vient conclure ce monologue d’exception salué par les applaudissements du public qui retient son souffle.

Jeanne Balibar et Laurent Sauvage © Christophe Raynault de Lage

Dans ce théâtre de l’intime, les mots de Peter Handke imposent un tempo bien réglé. Stanislas Nordey aime cette pureté, cette radicalité, cette façon de sculpter la langue.  La force des mots impose une force dans le jeu de l’acteur. Le metteur en scène s’est entouré d’acteurs fidèles pour incarner ce texte. Aucun ne tire la couverture à lui. Emmanuelle Béart et Jeanne Balibar, les deux actrices vedettes de la distribution sont sur le même pied d’égalité que le reste de leurs camarades, sur cette même corde tendu qui les amène à porter ce poème brulant. L’exercice n’est pas facile. Il divise. Mais le texte magnifique de Peter Handke l’emporte sur le reste.

Dans la deuxième partie, les baraques de chantier se transforment en un mur de béton sur lequel poussent des arbres.  Le scénographe Emmanuel Clolus aime créer des œuvres monumentales (c’était aussi le cas dans Tristesse animal noir). Ce n’est pas le moment le plus réussi du spectacle. Certes ce mur impose aux comédiens de se rapprocher encore un peu plus du public mais il donne l’impression de les écraser. Avec la fatigue l’attention des spectateurs commence à décroitre. Et la fin du spectacle est plus douloureuse. On se raccroche à la beauté du texte et au dernier monologue de Nora. Jeanne Balibar a la lourde tache de conclure le spectacle après quatre heures. Elle est parfaite. Sa voix si particulière permet aux dernières phrases de Peter Handke de s’envoler dans le ciel d’Avignon.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr  

Par les villages

mise en scène Stanislas Nordey

collaboration artistique Claire ingrid Cottanceau

scénographie Emmanuel Clolus

lumière Stéphanie Daniel

musique Olivier Mellano

son Michel Zürcher

assistanat à la mise en scène Anthony Thibault, Yassine Harrada

avec Jeanne Balibar, Emmanuelle Béart, Raoul Fernandez, Moanda Daddy Kamono, Olivier Mellano, Annie Mercier, Stanislas Nordey, Véronique Nordey, Richard Sammut, Laurent Sauvage

production Festival d’Avignon – MC2: Grenoble

coproduction Compagnie Stanislas Nordey, La Colline-théâtre national (Paris), Espace Malraux Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Centre dramatique national Orléans/Loiret/Centre, MCB° Bourges, La Filature Scène nationale Mulhouse, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Scène nationale, Le Parvis-Scène nationale Tarbes-Pyrénées avec le soutien de la Région Rhône-Alpes

Par son soutien, l’Adami aide le Festival d’Avignon à s’engager sur des coproductions.

Durée: 1ère partie 2h – entracte 20 min – 2ème partie 1h40

Festival d’Avignon 2013

Cour d’Honneur

Du 6 au 13 juillet à 21h – relâche le 9 juillet

Théâtre National de la Colline

Du 5 au 30 novembre 2013

MCB Bourges

Les 5,6 et 7 décembre 2013

La Filature à Mulhouse

Les 12,13 et 14 décembre 2013

Le Parvis à Tarbes

Les 19 et 20 décembre 2013

La Comédie de Reims

Les 9,10 et 11 janvier 2014

L’espace Malraux à Chambéry

Les 15, 16 et 17 janvier 2014

La Comédie de Clermont-Ferrand

Les 23,24 et 25 janvier 2014

La MC2 de Grenoble

Les 30, 31 janvier et 1er février 2014

Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

Les 6, 7 et 8 février 2014

CDN Orléans

Les 13 et 14 février 2014

La Comédie de Saint-Etienne

Les 19,20 et 21 février 2014

7 novembre 2013/par Stéphane Capron
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