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Stanislas Nordey : « Le Théâtre National de Strasbourg est sur le terrain du contemporain »

À la une, Les interviews, Strasbourg

Stanislas Nordey © Jean-Louis Fernandez

Quelle rentrée au Théâtre National de Strasbourg : trois créations en trois semaines ! Il y a d’abord eu le Camion la semaine dernière dans la mise en scène de Marine de Missolz, Tarkovski, le corps de poète de Simon Delétang arrive, avant Le Pays Lointain de Jean-Luc Lagarce par Clément Hervieu-Léger à la fin du mois. Le TNS , théâtre de création, c’est la volonté de son directeur, Stanislas Nordey.

Pourquoi depuis votre arrivée le Théâtre National de Strasbourg propose autant de créations ?

L’année dernière, on a produit neuf créations dans nos murs. Cette année il y en aura six. Il faut que cette maison vive et que les strasbourgeois voient des œuvres se créer. C’est notre mission. J’essaye d’acheter le moins de spectacles pour prendre des risques avec les créateurs. Le public est partenaire de ce risque. Il est important que puisse naître des œuvres dans le seul théâtre national en dehors de Paris, parce qu’il y a l’école, les élèves et tous les corps de métiers.

Trois créations en septembre. S’agit-il d’une volonté ou d’un hasard de calendrier ?

Ce n’est pas seulement un hasard. L’été nos salles sont libres pour répéter et on peut offrir de meilleures conditions aux équipes pour créer et leur donner plus de temps au plateau. Et j’aime bien cette idée que l’on ne soit pas calqué sur le calendrier scolaire. Si on était raisonnable on commencerait un peu plus tard, pour bénéficier du retour des étudiants et des scolaires, mais je trouve qu’il est important d’offrir au public dès la rentrée la possibilité de sortir au théâtre. Les gens ont envie de bouffer de la culture. Enfin plus on crée tôt dans la saison, plus cela permet aux équipes de tourner dans la saison dans d’autres villes.

Sur ces trois spectacles, vous rendez un hommage à trois grands créateurs de la deuxième moitié du 20ème siècle : Marguerite Duras, Andrei Tarkovski et Jean-Luc Lagarce. Est-ce aussi un hasard ?

Cela veut dire que nous sommes sur le terrain du contemporain. C’est l’une des missions du TNS. Là pour le coup c’est un hasard ! D’avoir deux grands cinéastes, cela permet d’interroger au plateau le cinéma d’auteur. Quand au texte de Jean-Luc Lagarce, Le Pays lointain, c’est un des plus grands textes de théâtre de la deuxième moitié du 20ème siècle. Avec ces trois spectacles, il s’agit d’affirmer le contemporain dans ce qu’il a de plus haut. Dans la question de la littérature ou du cinéma d’auteur le geste de Duras a été incroyable, Tarkovski n’en parlons pas – on aime ou on n’aime pas – mais son geste est incontestable, et Lagarce aussi. Ce sont trois personnes qui ont pris des risques.

Et vous abattez les frontières entre la littérature, le cinéma et le théâtre.

Aujourd’hui les frontières s’abattent avec énormément d’écrans sur les plateaux, ce n’est pas ce que je préfère. Mais cette question du mélange, de la manière dont tous les arts se traversent est essentielle. Je joue dans le Tarkovski dans la mise en scène de Simon Delétang et il raconte cela. Il s’empare d’une figure cinématographique très forte pour créer une théâtralité. C’est intéressant de travailler aux confins des différents arts. En fait si je devais résumer le TNS, c’est comment être ambitieux et exigeant en rassemblant le plus grand nombre de spectateurs. Vitez n’a pas été dépassé par cette formule du « théâtre élitaire pour tous » qui est toujours d’actualité.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

20 septembre 2017/par Stéphane Capron
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