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Stanislas Nordey dans la peau d’Edouard Louis

À la une, A voir, Les critiques, Paris, Strasbourg, Théâtre

Stanislas Nordey dans Qui a tué mon père photo de répétition ® Jean-Louis Fernandez

Qui a tué mon père, le livre pamphlet d’Edouard Louis qui a fait couler beaucoup d’encre à sa sortie l’année dernière est incarné au Théâtre de la Colline par Stanislas Nordey. Une performance scénique dans laquelle le comédien excelle.

Ce texte a d’abord été écrit pour être joué sur scène. C’est une commande du Théâtre National de Strasbourg que dirige Stanislas Nordey. Lorsqu’en janvier 2018, Edouard Louis lui remet la première version, on est bien loin de l’agitation sociale que connaitra ensuite la France à l’automne avec les gilets jaunes. Le texte dans sa dernière partie parle de la violence sociale qui broie les ouvriers. Edouard Louis ne tourne pas autour du pôt, il cite les récents Présidents de la République, complices selon lui du meurtre de son père. La sortie du livre en mai fait polémique. Martin Hirsch, ancien Secrétaire d’Etat sous la présidence de Nicolas Sarkozy, accusé par Edouard Louis d’avoir transformé le RMI en RSA et ainsi « broyé le dos » de son père, vient de lui répondre en publiant à son tout un ouvrage, « Comment j’ai tué son père ».

Stanislas Nordey, directeur d’une institution de la République, seul Théâtre National situé en Région, n’a pas hésité une seconde. « C’est la fonction politique du théâtre » explique le comédie et metteur en scène et « tant mieux si à l’issue des représentations certains spectateurs ne sont pas d’accord avec les termes employés par l’auteur. En France, on est frileux dès que l’on aborde les sujets politiques, ce qui n’est pas le cas en Allemagne ou en Angleterre. » Les dernières pages du livre ont éclipsé l’essentiel du texte: un formidable témoignage d’amour d’un fils à son père, dans une famille qui a toujours eu du mal à dire « je t’aime ». Edouard Louis cherche les racines du mal. Pourquoi son père a détesté les homosexuels ? A l’humiliation, il a répondu par la vengeance pendant son adolescence. Aujourd’hui, il écrit pour mettre des mots derrière le mépris.

Sur scène, Stanislas Nordey est dans la peau d’Edouard Louis, déterminé, mais pas en colère. Dans la magnifique scénographie signée Emmanuel Clolus, entourée par une photo géante d’une cité plongée dans un paysage arboré, le comédien fait face au père de l’auteur, le visage masqué, le dos courbé à une table. Au fil des tableaux qui s’égrainent, ponctués par la musique d’Olivier Mellano, d’autres pères apparaissent, comme autant de mirages. Stanislas Nordey est comme toujours tonique, et physique. Mais celui pour qui « le théâtre est le lieu de la profération » sait aussi se faire aussi doux qu’un agneau, quand à cour au micro, il vient sussurer des paroles à l’oreille du père. On n’a jamais entendu le comédien comme cela, et il est magnifique.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Qui a tué mon père
Texte Édouard Louis
Mise en scène Stanislas Nordey
Collaboratrice artistique Claire ingrid Cottanceau
Avec Stanislas Nordey (distribution en cours)
Lumière Stéphanie Daniel
Scénographie Emmanuel Clolus
Musique Olivier Mellano
Production Théâtre National de Strasbourg
Corpoduction La Colline – théâtre national (en cours)

Le décor et les costumes sont réalisés par les ateliers du TNS
Le texte est publié aux éditions du Seuil
Durée: 1h45

Paris du 12 mars au 3 avril 2019 à La Colline – théâtre national

Théâtre National de Strasbourg
Du 2 mai au 15 mai 2019

Lausanne (Suisse) à l’automne 2019 au Théâtre Vidy – Lausanne

15 mars 2019/par Stéphane Capron
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