Le successeur ou la successeuse du metteur en scène au Théâtre National de Strasbourg ne pourra être nommé qu’après les élections présidentielles de 2022. Un choix regrettable selon Stanislas Nordey.
Stanislas Nordey est du genre prévoyant. Le directeur du Théâtre National de Strasbourg, qui doit quitter ses fonctions en octobre 2022, cherchait à anticiper son départ depuis plusieurs mois. « J’avais tout organisé pour que ma succession ait lieu en avance, explique-t-il à Sceneweb. J’estimais que nous avions besoin de temps pour que la passation se fasse le plus intelligemment et le plus doucement possible. Malheureusement, les services juridiques du Ministère ont bloqué ».
En effet, le décret de nomination d’un directeur ou d’un directrice de Théâtre National (rappelons qu’il n’existe à ce jour aucun femme à un tel poste) ne peut être promulgué qu’un mois avant l’expiration du mandat de l’ancienne direction. Or, celui de Stanislas Nordey se termine le 27 octobre 2022. Ainsi, son successeur ou ou sa successeuse ne pourra être nommé que le 27 septembre 2022 ; à savoir après les élections présidentielles. « Les services juridiques craignaient que la nouvelle ou le nouveau Président de la République invalident le décret, poursuit l’artiste. À mon sens, c’est dommageable : le TNS est une très grosse maison. J’aurais aimé, par exemple, que la sélection de la nouvelle promotion de l’école du théâtre soit faite par le nouveau ou la nouvelle directrice : cela aurait été plus sain et plus logique. »
En ce qui concerne son avenir, Stanislas Nordey a postulé pour prendre la direction du Théâtre de la Criée, à Marseille. « Et si ça ne marche pas, termine-t-il, je serai ravi de revenir en compagnie. »
Igor Hansen Love
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