François Deblock a croisé le chemin de Jean Bellorini dès l’âge de 18 ans, dans des cours de théâtre au lycée qui le distribue ensuite dans Paroles Gelées, La Bonne Âme Du Se-Tchouan et Karamazov. En 2015, il reçoit le Molière de la révélation théâtrale masculine pour Chère Elena. Il retrouve Jean Bellorini cette semaine au TNP de Villeurbanne pour la création du Suicidé de Nicolaï Erdman.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Toujours très fort. J’adore ça, cette sensation un peu ultime. Présenter trois mois de travail au public, découvrir l’échange que cela provoque, c’est formidable, comme un shoot dont il est difficile de se passer après, quand on ne joue plus.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Je ne pense qu’à ça, et aux cadeaux de Première que je vais offrir à mes partenaires. C’est Noël avant l’heure !
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Je fais des genres de gargarismes, je fume ma dernière cigarette quasiment toujours au même moment. J’écoute une chanson particulière à chaque création qui m’accompagne le long des répétitions.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
En terminale, après nos représentations de Tartuffe, dans la mise en scène par Jean Bellorini, quand il dirigeait des jeunes de 18 ans. Je m’étais faire virer du cours de théâtre pour une bêtise de papier que je n’avais pas fait signer à mon père. Jean m’a réintégré dans son cours et m’a fait confiance comme il l’a toujours fait.
Premier bide ?
12 juillet 1998, la France gagne en final contre le Brésil, j’ai bu 14 pintes, j’avais 10 ans !
Première ovation ?
Paroles gelées avec Jean Bellorini
Premier fou rire ?
il y en a eu trop pour m’en souvenir.
Premières larmes en tant que spectateur ?
La réunification des deux Corée de Joël Pommerat. Des émotions magnifiques.
Première mise à nue ?
Au Conservatoire, je jouais Lady Macbeth tout nu, je cachais mon sexe entre mes jambes.
Première fois sur scène avec une idole ?
Avec Myriam Boyer dans Chère Elena, fantastique femme et actrice.
Première interview ?
Avec Armelle Héliot pour qui j’ai beaucoup de respect et d’affection. Elle ne m’a pas parlé comme à un jeune, j’avais 21 ans, mais elle m’a parlé comme à un artiste.
Premier coup de cœur ?
Le Roi Lear avec Michel Piccoli : splendide.
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