En 2015, Chloé Oliveres fonde le collectif Les Filles de Simone avec Tiphaine Gentilleau et Claire Fretel. Les spectacles C’est (un peu) compliqué d’être l’origine du monde, Les Secrets d’un gainage efficace et La Reproduction des fougères sont des succès. En 2022, la comédienne se lance dans son premier seule en scène, Quand je serai grande, je serai Patrick Swayze. Là aussi le succès est au rendez-vous. Aprés le Off cet été, le spectacle est programmé au festival WeToo. Elle sera ensuite à La Scala Paris du 3 octobre au 27 décembre 2023
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Oui absolument. J’ai envie de crever. C’est affreux.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
En mode zombie. Je suis entièrement tournée vers la représentation du soir. Incapable de manger. Le cœur palpitant. J’erre, je m’abrutis sur les réseaux avec des vidéos de chat rigolos. J’ai hâte d’y être pour de bon.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
J’écoute une playlist intitulée “danses lascives”. Je m’échauffe (pas de façon athlétique mais pour signifier à mon corps que là il va falloir être présent jusqu’au bout des ongles). Je prends le temps de me maquiller sans trembler. J’essaie de réveiller ce que Papy, mon metteur en scène, nome “la connerie”.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Vers 7 ans, je vois Dirty Dancing pour la première fois et je décide que moi aussi je veux faire des films pour vivre des histoires d’amour avec Patrick Swayze. Je confonds la fiction et le réalité et je crois que les acteur.ices vivent vraiment ce qu’ils jouent.
Premier bide ?
Spectacle du centre aéré, j’ai un costume de fée, c’est un grand voile blanc comme une cape. J’en fais des caisses, je tournoie les bras en l’air persuadée d’être l’incarnation de la grâce éthérée, et je m’emmêle dans le tissus tel un rouleau de printemps.
Première ovation ?
C’est la première scène de mon spectacle : c’est l’anniversaire de mon tonton Gilles et j’ordonne à tout le monde de se taire pour chanter seule Joyeux anniversaire. Non seulement mes oncles et tantes obtempèrent mais en plus ils m’applaudissent. C’est un moment fondateur dans la naissance de ma vocation.
Premier fou rire ?
Je ne sais plus. Sans doute avec mes parents et ma soeur. Nous sommes très rieurs.
Premières larmes en tant que spectateur, spectatrice ?
Le dernier Caravansérail de Mnouchkine. Je découvre que le théâtre peut faire cet effet là.
Première mise à nue ?
Dans une baignoire, dans RER de Jean-Marie Besset. J’avais demandé à Gilbert Desveaux qu’elle soit remplie de mousse pour me cacher le plus possible. Mais la mousse s’amenuisait rapidement et elle n’a pas été très efficace. (Le moment en coulisses où Brice Hillairet, assistant à l’époque et pas encore Molierisé, “installait” la mousse comme des cache-tetons, était cocasse).
Première fois sur scène avec une idole ?
Dans RER toujours, avec Didier Sandre, j’étais très intimidée et je n’arrivais pas à jouer.
Première interview ?
Pendant le Conservatoire pour Télérama. J’ai beaucoup parlé sans réfléchir et l’ai un peu regretté ensuite.
Premier coup de cœur ?
Patrick Swayze.
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