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Le conseil d’administration d’ARTCENA, Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre se réunit aujourd’hui, jeudi 31 mai, alors que l’ambiance est tendue en interne au sein de l’association. La direction du travail a été saisie par certains salariés et a mené une enquête Risque Psycho-Sociaux (RPS), dont les conclusions indiquent qu’il est indispensable « de prendre en compte la souffrance au travail vécue par la majorité des salariés« . La direction ne nie pas les difficultés liées de la fusion en 2016 du Centre national du Théâtre et d’HorsLesMurs et précise que des mesures continueront d’être prises « pour améliorer les conditions de travail d’ARTCENA« .
ARTCENA, Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre, est né en 2016 de l’alliance du Centre national du Théâtre et d’HorsLesMurs. Son but est d’accompagner les professionnels du spectacle vivant, tout en répondant aux besoins des enseignants, des étudiants et chercheurs mais aussi du grand public. Mais la fusion a été douloureuse pour certains membres du personnel. Certains s’en sont émus dans des courriers envoyés notamment à la Direction générale de la création artistique du Ministère de la culture, sous couvert anonymat. Ils font état du malaise de salariés en souffrance, dont certains ont été plusieurs fois en arrêt de travail. La direction du travail a diligenté une enquête RPS. Elle pointe « le manque de communication au sein d’ARTCENA, la perte de sens dans le travail, le manque de considération et le sentiment de discrimination qui ne permettent pas d’assainir les relations professionnelles » et enjoint la direction « à mettre en place une organisation du travail qui permette de veiller à la santé mentale et physique de chaque salarié. »
Du côté de la CGT, on estime qu’au delà des histoires anciennes des structures il y a « une réelle souffrance au travail du personnel avec des dossiers aux Prud’hommes et des inaptitudes au travail qui ont été requalifiées en accident du travail« .
La direction pointe de son côté des informations erronées dans le rapport notamment sur « l’absence de plan de formation, l’absence de fiches de poste » ou encore « l’absence d’information et d’accompagnement durant la fusion« . Elle précise que « le processus d’accompagnement de la fusion a été engagé au premier trimestre 2016 avec un cabinet spécialisé » et « qu’une réelle évaluation des risques psycho-sociaux sera réalisée par un cabinet indépendant« . Par ailleurs elle assure rester « très attentive à la situation de chacun et persuadée qu’un dialogue constructif permettrait d’identifier les problématiques rencontrées et de les dénouer. »
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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