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Simon McBurney nous immerge dans la forêt amazonienne

Les interviews, Paris, Théâtre
photo Robbie Jack

photo Robbie Jack

Simon McBurney est de retour en France. Il présente à l’Odéon – Théâtre de l’Europe « The Encounter » – « La Rencontre » d’après le livre du roumain Petru Popescu qui raconte le périple d’un photographe américain Loren McIntyre parti à la rencontre des peuples d’Amazonie à la fin des années 60. La première française s’était déroulée en 2016 à Montpellier au Printemps des Comédiens. C’est du théâtre féérique et sonore. Simon McBurney raconte avec frénésie pendant deux la vie des indiens d’Amazonie à travers le regard d’un européen. Il est seul en scène et les spectateurs l’écoutent dans un casque avec un environnement sonore époustouflant. On a le sentiment d’être immergé dans la forêt amazonienne grâce à un dispositif sonore binaural de très haute qualité. On sent le souffle du comédien, le vent, le feu, les insectes. Ce spectacle est aussi un grand cri du cœur pour la préservation de la planète. C’est une performance d’acteur. Simon McBurney est un monstre de scène. Rencontre avec ce magicien du théâtre.

Pourquoi ce projet vous touche particulièrement ?

Il y a beaucoup de sujets qui me concernent dans ce spectacle. Il est question de notre culture. Où est-on ? Où va-t-on ? Est-ce que le temps existe vraiment ? Et il y a bien sur la question du devenir de notre planète.

Et tout cela dans un voyage au cœur de l’Amazonie, le poumon de la planète.

Et j’y étais il y a quatre  ans avec deux communautés très éloignées. L’une totalement acculturée et l’autre qui vit comme l’on vivait au début de l’humanité. Il n’y a rien d’exotique chez eux. Ils vivent de façon saine par rapport à nous. Eux voient les conséquences de notre société de consommation. Leurs fleuves sont pollués, les poissons meurent. Et nous n’avons pas conscience de cela car nous en sommes tellement éloignés. Et ce voyage c’est l’exposé d’un des nôtres, un blanc qui découvre ces gens.

Vous êtes seuls sur scène et grâce à ce dispositif sonore binaural, votre voix entre à l’intérieur de notre cerveau !

La forme de ce spectacle et son contenu sont indivisibles. On oublie par moment que l’on a des casques. Et je vois des gens qui se retournent par moment parce qu’ils pensent qu’il y a des choses bizarres dans leur dos. C’était important que le spectacle se place dans la même position que le photographe Loren McIntyre lors de son voyage en 1969.

Par moment on a même l’impression que les insectes nous effleurent !

C’est cela qui est important, on entend des choses et pourtant il n’y a rien sur scène. On sortant les gens racontent des images qu’ils ont imaginé et qui ne figurent pas dans le spectacle. C’est magique ! Au cœur de cette pièce il y a aussi la question de la narration et de la fiction. C’est quoi la fonction d’une histoire dans notre culture ? Nous nous appelons « Homo Historius », l’homme qui se raconte des histoires. C’est cela qui constitue l’homo sapiens.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

30 mars 2018/par Stéphane Capron
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