SACRE et GOLD, un diptyque atypique fondé sur la recréation de deux de ses pièces antérieures. Remaniement du Sacre du printemps (2004), pièce majeure du répertoire de Gat, SACRE célèbre l’alliance détonante entre Stravinsky et la salsa pour entraîner le public dans un tourbillon hypnotique. Nouvelle version de The Goldlandbergs (2013), GOLD suscite, à partir d’œuvres essentielles de Glenn Gould, une intense résonance entre musique et danse pour explorer en profondeur les rapports humains.
SACRE –
Spectacle créé en 2004, à partir de l’inusable – et inépuisable – ballet composé par Igor Stravinsky et chorégraphié originellement par Nijinski pour les Ballets russes de Diaghilev Le Sacre du printemps a remporté un succès considérable dans le monde entier, ralliant les suffrages du public autant que ceux de la critique. Mû par l’ambitieux désir de ne jamais se figer, Emanuel Gat en propose aujourd’hui, plus de dix ans après l’avoir conçu, une version remodelée, intitulée SACRE, dans une nouvelle distribution. Si la mise en espace et l’enchaînement des mouvements ont évolué, la dynamique artistique reste la même : il s’agit de désacraliser le SACRE en faisant danser la salsa sur la musique de Stravinsky ! Un défi audacieux, relevé avec un brio étourdissant. Toujours au nombre de cinq, les danseurs – trois femmes et deux hommes – sont emportés dans un tourbillon hypnotique, dont l’élégance rigoureuse n’a d’égale que la fulgurance fiévreuse. Les couples se font et se défont, se déforment et se reforment en un mouvement perpétuel, extrêmement précis et terriblement sensuel. Maître de cérémonie iconoclaste, Emanuel Gat – qui signe chorégraphie, costumes et lumières – déploie, ici, un fascinant rite composite et, en un geste créateur d’une saisissante singularité, restitue Le Sacre du printemps dans toute la splendeur de sa modernité.
GOLD –
À l’origine de GOLD, la pièce The Goldlandbergs a été créée en 2013 et n’a cessé d’évoluer depuis, dans une logique de work in progress permanent. Dotée d’un nouveau titre pour bien marquer la différence et interprétée par 5 danseurs (au lieu de 8 dans la version d’origine), elle se présente aujourd’hui sous une forme largement remaniée, en particulier au niveau de l’agencement de la lumière et du son. Il ne s’agit donc pas d’une reprise mais bien d’une recréation, qui procède d’un élan vers l’épure perceptible dès le titre, réduit à l’essentiel. Le cœur du projet n’a, quant à lui, pas changé. Il trouve toujours sa pulsation première dans la coalescence de deux partitions d’exception : les Variations Goldberg, de Jean-Sébastien Bach, telles que sublimées par Glenn Gould, et The Quiet in the Land (1977), une œuvre radiophonique à la fois documentaire et poétique conçue par le pianiste canadien décédé en 1982.
Emanuel Gat élabore une chorégraphie aussi dense et dynamique que l’est le matériau sonore dont il s’inspire, composée à la façon d’une fugue – au sens musical du terme – et sous-tendue par une observation minutieuse des rapports humains. Racontant de manière métaphorique une histoire de famille, GOLD provoque d’intenses correspondances entre le geste et la pensée, la musique et la danse, l’individu et le collectif. L’ensemble brille d’un éclat profond. Dossier de presse.
SACRE
musique : Igor Stravinsky, Le Sacre du printemps
chorégraphie lumières et costumes : Emanuel Gat
avec : Anastasia Ivanova, Michael Löhr, François Przybylski, Sara Wilhelmsson et Ashley Wright
GOLD
musique : Jean-Sébastien Bach, Variations Goldberg (interprétées par Glenn Gould dans la version de 1981)
chorégraphie et lumières et costumes : Emanuel Gat
avec : Pansun Kim, Michael Löhr, Genevieve Osborne, François Przybylski et Milena Twiehaus
bande son additionnelle : The Quiet in the Land, arrangée et écrite par Glenn Gould
lumières : Emanuel Gat en collaboration avec Guillaume Février
conception son : Emanuel Gat, en collaboration avec Frédéric DuruMaison de la Danse à Lyon
Les 15 et 16 février 2017Le 104
25 > 30.03.2017
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