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Russie : deux artistes condamnées à six ans de prison pour une pièce de théâtre

Actu, Théâtre

Yevgeniya Berkovich et Svetlana Petriychuk photo AFP Alexander Nemenov

Evguénia Berkovitch et Svetlana Petriïtchouk, ont été condamnées lundi à six ans de prison pour une pièce, nouvelle illustration du climat de répression qui sévit en Russie. Le juge moscovite qui a annoncé leur sentence a suivi la réquisition, jeudi dernier, de la procureure.

Très connues dans le milieu du théâtre russe, la metteuse en scène Evguénia Berkovitch, 39 ans, et la dramaturge Svetlana Petriïtchouk, 44 ans, incarcérées depuis mai 2023, étaient accusées d' »apologie du terrorisme » pour une pièce de théâtre montée en 2020.

La pièce, Finist, le clair faucon, raconte l’histoire de Russes recrutées sur internet par des islamistes en Syrie et partant les rejoindre pour les épouser. Les deux femmes ont toujours clamé leur innocence. « Dans cette pièce, il n’y a aucune justification du terrorisme« , avait déclaré en mai au tribunal Svetlana Petriïtchouk, pour qui le but était au contraire « d’attirer l’attention et d’éclairer sur ce problème« .

« Aujourd’hui s’est tenu un procès illégal et inéquitable, dont le juge s’est acquis la réputation d’un héros. Ces femmes sont absolument innocentes« , a déclaré à la sortie du tribunal Ksenia Karpinskaïa, avocate de Mme Berkovitch. Elle a été applaudie par les personnes venues soutenir les deux femmes.

Procès à huis clos

L’avocate s’était rendue au tribunal vêtue de noir: la condamnation de sa cliente faisait peu de doute, dans un contexte de répression tous azimuts en Russie. Juste avant l’annonce du verdict, Evguénia Berkovitch, en chemise blanche, s’est montrée souriante dans la cage de verre réservée aux accusés, s’efforçant de faire le signe de la victoire avec ses mains menottées. Plusieurs dizaines de personnes s’étaient rassemblées devant le tribunal pour attendre le verdict. Beaucoup se connaissaient et s’étreignaient. Parmi eux, le rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, Dmitri Mouratov, co-lauréat du Prix Nobel de la Paix 2021, désormais désigné du label infamant d' »agent de l’étranger ».

Avant son arrestation, Evguénia Berkovitch s’était publiquement prononcée contre l’offensive en Ukraine. Beaucoup ont lié son arrestation à cette prise de position. C’est le cas de l’organisation Human Rights Watch, qui a dénoncé des « accusations totalement absurdes, dans le cadre d’un procès inéquitable qui constitue des représailles flagrantes » contre Mme Berkovitch pour ses critiques envers l’offensive russe en Ukraine.

Mi-juin, le tribunal avait ordonné que le procès, qui avait débuté le 20 mai, se poursuive à huis clos. Le Parquet avait affirmé que des témoins avaient reçu des commentaires menaçants sur les réseaux sociaux. Les accusées et leurs avocats s’étaient opposés en vain à la fermeture des débats au public.

A sa sortie, Finist, le clair faucon avait été saluée par la critique et le public. Elle avait été récompensée en 2022 par deux « Masques d’or », la plus prestigieuse récompense du théâtre russe.

Le réalisateur russe Kirill Serebrennikov, qui fut le professeur d’Evguénia Berkovitch et vit en exil principalement en Allemagne, a à plusieurs reprises soutenu publiquement les deux artistes et appelé à leur libération, notamment lors du dernier festival de Cannes.

Depuis le début de l’assaut contre l’Ukraine, en février 2022, la répression frappe toutes les voix dissidentes. L’épuration s’abat aussi sur les milieux culturels, sommés de se plier au discours patriotique et militariste du Kremlin.

© Agence France-Presse

9 juillet 2024/par AFP
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