Dans le contexte actuel, de xénophobie et de crainte généralisée de « l’autre », qui se développe dans les sociétés occidentales, ces quatre pièces de Harold Pinter semblent tomber à pic.
A mon sens, la qualité intrinsèque et tout à fait intéressante chez Pinter (depuis LE MONTE-PLATS et LE RETOUR), est la jalousie cachée qui motive les personnages au point d’infliger une humiliation intense et même de la violence à celui que l’on jalouse. La jalousie ronge les tripes.
Même si de façon superficielle, ces personnages entretiennent une attitude civilisée très sophistiquée, il y a un réel sens physique de frustration tourmentée qui vient de l’intérieur de leur corps et finit par se manifester. Pendant de longues années, notre travail avec les acteurs, les réalisateurs et décorateurs, a eu pour but de se défaire des clichés et des conventions théâtrales afin d’atteindre la vérité (Jouer Juste) de ce que les acteurs ressentent physiquement et sur le plan sensoriel. Notre mode de travail, en répétitions et dans nos exercices, nous permet de construire l’histoire des personnages dans l’expérimentation, plutôt que de façon biographique.
Nous sommes enthousiastes de tenter cette approche avec ces pièces qui sont si nécessaires et actuelles.
ROBERT CASTLE – METTEUR EN SCÈNE
LE POUVOIR
TEXTES : HAROLD PINTER
TRADUCTION /ERIC KAHANE
4 pièces courtes peu ou jamais portées à la scène :
LE NOUVEL ORDRE MONDIAL
PRECISEMENT
ARRÊT FACULTATIF
UN POUR LA ROUTE
Mise en scène : ROBERT CASTLE
Assistanat à la mise en scène : BERTRAND SAINT
Avec :
CYLIA MALKI
PREMYSLAW LISIECKI
BRUNO BIEZUNSKI
Lumières : STEPHANE DESCHAMPS
Scénographie : LUDOVIC HALLARDThéâtre de Ménilmontant
15 rue du Retrait. 75020 Paris.M° Gambetta
Les jeudis et vendredis à 19h
Du jeudi 11 octobre au vendredi 21 décembre 2018
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