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Un Chant du cygne sans couplets ni refrains

Décevant, Les critiques, Paris, Théâtre
photo - Fabien Queloz

photo – Fabien Queloz

Le théâtre des Déchargeurs accueille une production suisse du « Chant du cygne » d’Anton Tchekhov mise en scène par Robert Bouvier. « Très librement adapté », ce petit drame touchant est vidé de son essence et utilisé comme prétexte à un spectacle démesurément vide.

Tout commençait bien pourtant… Le vieil acteur, Svetlovidov se réveille au milieu de la nuit dans sa loge, oublié par ses pairs dans ce grand théâtre où il vient de jouer son ultime représentation. Roger Jendly, lanterne à la main, éclaire le plateau où une table est occupée par des objets de nature morte dont certains doivent être devinés tant ils sont plongés dans la pénombre. Dans cette lumière caravagesque, il est rapidement rejoint par le souffleur, Ivanitch, qui dort dans le théâtre car il est trop pauvre pour louer un logement.

Le dialogue sensé se nouer entre deux hommes seuls, au crépuscule de leur vie, se transforme malheureusement en une grande revue du n’importe quoi, à partir du moment où Roger Jendly simule un trou de mémoire et fait se rallumer la salle pour s’excuser auprès du public. S’en suit alors un échange entre les deux personnages qui deviennent eux-mêmes (des acteurs) et s’échangent des conseils pour éviter les trous de mémoire et plus généralement la technique théâtrale. Puis des surtitres apparaissent et disent le texte des comédiens avant même qu’ils l’aient pensé. Cela avant d’échanger sur leurs états d’âme de coulisse. Il n’y a pas de direction, pas de logique, plus aucune trame sous prétexte qu’ « il faut se perdre car c’est le commencement de tout ».

Assurément, cet enchaînement laborieux ne peut faire rire qu’un public d’apprentis acteurs ou de « gens du milieu ». L’universalité et la profondeur donnée aux personnages – certes un peu naïve – par Tchekhov est balayée. On assiste à un dialogue pas très intéressant où Roger Jendly observe Adrien Gygax caricaturer de façon très technique sa formation d’acteur. La dynamique originelle est brisée pour finalement faire de chant du cygne un drame ridicule, vécu non pas par les personnages, mais par le public et les comédiens eux-mêmes.

Hadrien Volle – www.sceneweb.fr

« Le chant du cygne » de Tchekhov
Mise en scène : Robert Bouvier
Avec Roger Jendly et Adrien Gygax

Durée : 1h15

Théâtre Les Déchargeurs
du 9 nov 2016 au 22 déc 2016
Du mardi au Samedi à 19h

28 novembre 2016/par Hadrien Volle
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1 réponse
  1. magali
    magali dit :
    22 novembre 2016 à 20 h 35 min

    « Si tu aimes Avignon, l’ambiance de son festival, rends-toi au Théâtre des Déchargeurs pour écouter « Le chant du cygne » adapté par Robert Bouvier.

    La rencontre, la nuit entre un comédien (à l’orée de sa vie) et un jeune souffleur (de vie ?) constitue un prétexte, grave et joyeux, pour honorer les grands auteurs : Tchekhov, Racine, … et visiter leurs propres vies, leurs blessures et leurs passions.

    Bravo pour la créativité des lumières et de la vidéo !
    Avec Roger Jendly (visage très connu-60 films) et Adrien Gygax (à suivre). » Magali

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