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Rien ne saurait me manquer : une question de génération

Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre

Photo DR

Avec Rien ne saurait me manquer (j’ai découvert Pierre Rabhi sur mon iPhone 7), la compagnie Avant l’Aube veut passer au scan, et à la moulinette de l’humour, la génération Y.

Rien ne saurait me manquer (j’ai découvert Pierre Rabhi sur mon iPhone 7). Ce titre en dit long sur le spectacle qu’il présente, notamment dans sa parenthèse. Il dit bien sûr les contradictions de cette jeune génération, qui constitue le sujet de la pièce, coincée entre l’hypermodernité commerciale connectée et la perspective d’une catastrophe écologique, mais dénote aussi d’un art de la formule paradoxale, percutante et spirituelle, qui prolifère jusqu’à l’excès dans ce spectacle.

Peut-être s’agit-il d’une question de génération, mais il n’y a a priori rien de bien nouveau dans la construction dramaturgique de la pièce faite de saynètes, de sketches qui s’enchaînent rapidement, portés par l’écriture incisive et acérée d’Agathe Charnet. Accueilli par trois comédien.ne.s encagoulé.es, le spectateur bascule vite dans une parodie d’émission de France Culture – au ton moqueur comme l’auront beaucoup de celles qui suivront – consacrée à la génération Y, les fameux millennials, dont ce spectacle ambitionne de faire le portrait.

Parodie de Mélanie Laurent, du discours de Marion Cotillard à la cérémonie des Oscars, scène d’un coach de vie qui tente de motiver un loser qui ne veut pas travailler, croquis des déboires de jeunes adultes coincés entre désir romantique et modèles de polyamour convoquent une pop culture joyeuse et énergique, habilement interprétée par le trio de la Compagnie Avant l’Aube. Pour autant, rien de bien percutant, d’inattendu, d’étonnant ne perce dans ce joyeux bazar aux effets convenus. Usé jusqu’à la corde par son utilisation désormais permanente dans la web-télé, le ton distancé, ironique, caustique ne fait, apparemment, plus vraiment recette au théâtre.

Quelques passages rompent cependant le rythme de ce zapping comique. Celui d’une jeune femme s’adressant à sa mère, désespérée par ce monde où tout est sale, est particulièrement réussi. Il pointe la menace grandissante d’une catastrophe écologique et témoigne, répétons-le, malgré quelques passages en forme de séries anaphoriques qui étaient à la mode au début de ce siècle, d’une indéniable qualité d’écriture.

Mais que reste-t-il alors du regard que ce trio né au début des années 1990 porte sur sa génération ? En définitive, pas grand-chose. Une énergie, celle de la jeunesse, des angoisses et des espoirs, des difficultés à trouver sa place dans un univers instable et dépolitisé. Pas grand-chose, finalement, que l’on ne saurait déjà.

Eric Demey – www.sceneweb.fr

Rien ne saurait me manquer (j’ai découvert Pierre Rabhi sur mon iPhone 7)
de Agathe Charnet
Mise en scène Maya Ernest
Avec Vincent Calas, Agathe Charnet et Lillah Vial
Création sonore Augustin Charnet

Dramaturgie Agathe Charnet
Création vidéo Benjamin Kühn et Valentin Rivié

Production Avant l’Aube
Partenaires et soutiens Spédidam, Pro-Arti, Fonds Artscène, Collectif A Mots Découverts
Avec le soutien du Fonds SACD Avignon OFF Théâtre

Durée : 1h10

Lavoir Moderne Parisien,
du 2 au 6 octobre 2019 à 21h (le dimanche à 15h)

21 juillet 2019/par Eric Demey
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