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Retour gagnant pour Maguy Marin à l’Opéra national de Paris

À la une, A voir, Danse, Les critiques, Paris
photo Laurent Philippe

photo Laurent Philippe

Évènement dans cette saison de l’Opéra national de Paris. Maguy Marin présente un ballet créé en 2002, Les applaudissements ne se mangent pas. Une allégorie politique sur l’état des pays en Amérique Latine. Une œuvre oppressante qui ne laisse pas indifférent.

Il a donc fallu attendre 29 ans pour que Maguy Marin soit de nouveau invitée à l’Opéra national de Paris. En 1987, c’est Rudolf Nourrev qui lui passe commande de Leçons de ténèbres sur une partition de Couperin interprétée par Les Arts Florissants. Près de trente ans plus tard Benjamin Millepied lui a demandé de retravailler une pièce de 2002 créée au TNP de Villeurbanne dans le cadre de la Biennale de la danse de Lyon. Une œuvre sombre et politique.

De grands rideaux de lames de plastique multicolores – de ceux que l’on accroche à l’entrée des maisons dans les pays chauds pour empêcher les insectes de passer – tapissent les trois murs de la scène. Les applaudissements ne se mangent pas est une pièce engagée. Car « la danse est politique » comme aime à le rappeler Maguy Marin. En 2002, elle avait souhaité parler de l’oppression des peuples en Amérique Latine, et notamment en Argentine. Après les années de dictatures militaires, la population devait subir la dictature de la finance. Le pays connaît une grave crise monétaire. Les habitants sont broyés et ruinés par les banques.

La musique de Denis Mariotte contribue à ce sentiment d’oppression pendant toute l’heure du spectacle. Les danseurs se pourchassent. Les femmes portent les hommes. Les corps se font face. Ils sont trainés et tirés au sol, d’autres semblent démantelés. Il y a de la souffrance sur le plateau. Par moment on entend des tirs. On sursaute. Derrière ces rideaux, pourtant colorés, il y a tout ce qu’on l’on peut imaginer, ce que l’on nous cache. Dans l’une des dernières scènes, les huit danseurs se font face en groupe de quatre. Ils se poussent jusqu’au fond de la scène et disparaissent derrière ces rideaux. On pense à ces milliers d’argentins disparus pendant le régime dictatorial que des mères continuent de pleurer.

Ce spectacle éminemment politique, porté par huit danseurs – sans aucune étoile – prouve que la danse contemporaine peut aussi raconter l’actualité et questionner l’état du Monde avec une acuité saisissante. Montrer cette œuvre au Palais Garnier est un des signes forts qui restera du passage de Benjamin Millepied à la tête de la direction de la danse de l’Opéra national de Paris.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Les applaudis­sements ne se mangent pas de Maguy Marin
Musique
Denis Mariotte
Danseurs en alternance
Émilie Cozette
Caroline Bance
Christelle Granier
Myriam Kamionka
Laurence Laffon
Emilie Hasboun
Lucie Fenwick
Sofia Rosolini
Vincent Chaillet
Mallory Gaudion
Aurélien Houette
Nicolas Paul
Takeru Coste
Antonin Monié
Simon Le Borgne
Chorégraphie
Maguy Marin
Décors
Ulises Alvarez
Maguy Marin
Denis Mariotte
Lumières
Alexandre Béneteau
Musique enregistrée
Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet
Durée: 1h05

Palais Garnier – du 25 avril au 03 mai 2016

25 avril 2016/par Stéphane Capron
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