Rachida Dati, la ministre de la Culture, a annoncé un ensemble de mesures pour que le Pass Culture s’ouvre plus aux jeunes les plus éloignés de la culture. Une part de la somme allouée à chaque jeune serait désormais réservée au spectacle vivant.
« Nous devons davantage assumer que le Pass Culture a vocation à corriger des inégalités de destin », souligne la ministre de la Culture, Rachida Dati. Jusqu’ici, les jeunes choisissent librement comment ils dépensent l’argent du Pass Culture, ce que déplorent de nombreux acteurs de la culture. De fait, ils privilégient les achats de livres, dont une grosse part de mangas, et de cinéma, pour les trois quarts des dépenses. La rue de Valois, qui s’estime relativement épargnée par l’effort budgétaire demandé en 2025 avec 4,45 milliards d’euros de budget (stricte reconduction du montant alloué par la loi de finances initiale de l’an dernier), cherche aussi à faire des économies sur le Pass Culture, mesure phare de la politique culturelle lancée par Emmanuel Macron, pour financer ses priorités.
Pour cela, Rachida Dati a confié deux missions de consultation et de réflexion, dont les résultats sont attendus à la mi-décembre. À Christopher Miles, directeur général de la création artistique, elle a demandé d’étudier la mise en œuvre la plus efficace de cette part réservée au spectacle vivant. Par ailleurs, elle a chargé Florence Philibert, directrice générale des médias et des industries culturelles, d’étudier l’impact de la mesure sur le secteur du livre et de la lecture, et de proposer des solutions qui valorisent le réseau des librairies indépendantes, souvent la première porte d’entrée des jeunes vers la lecture et la culture. Elle a aussi pour mission d’étudier l’élargissement du Pass Culture à la presse écrite, dans une optique d’éducation aux médias et à l’information.
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