Passation de pouvoir ce matin entre Rachida Dati et Rima Abdul-Malak au ministère de la Culture. La nouvelle ministre française de la Culture, Rachida Dati, a promis de défendre « l’exception culturelle » française et la « culture populaire ».
« Je comprends (que cette nomination) pouvoir surprendre, moi elle ne me surprend pas », a poursuivi celle qui était ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2009. « Elle répond à un véritable besoin, le besoin de la France que souvent on dit populaire, qui doit se sentir représenté. Par mon parcours, la culture est un combat, un combat de tous les jours », a martelé Rachida Dati, 58 ans. , née en France d’un père d’origine marocaine et d’une mère d’origine algérienne.
« Je serai toujours là pour défendre l’exception culturelle », at-elle assuré, une expression utilisée généralement pour affirmer l’idée que la culture n’est pas un bien comme les autres et ne doit pas être régie uniquement par les règles du marché.
« Je sais personnellement (…) ce que je dois à la culture française : une liberté de penser, notamment pour les femmes, une liberté de parler, notamment pour les femmes, une liberté de créer, notamment pour les femmes », a égrené la ministre, numéro d’une famille populaire de douze enfants.
« Nous avons en commun d’incarner la diversité culturelle qui fait la richesse de notre société », at-elle lancé à celle qui occupait le poste auparavant, Rima Abdul Malak, elle-même d’origine libanaise.
Parmi ses priorités, Mme Dati a cité la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris fin 2024, plus de cinq ans après l’incendie qui l’a ravagée.
Elle n’a pas fait allusion à ses démêlés judiciaires, qui ont fait l’objet d’attaques de l’opposition à sa nomination.
Rachida Dati est mise en examen depuis juillet 2021 pour « corruption » et « trafic d’influence passif par personne investie d’un mandat électif public » dans l’enquête sur des contrats noués par une filiale de Renault-Nissan, quand Carlos Ghosn en était le PDG. Elle nie toute irrégularité.
De son côté, Rima Abdul Malak a assuré être « restée libre de (ses) engagements, de (ses) prises de position » pendant son séjour au ministère.
Elle avait été désavouée en décembre par le président Macron, après avoir qualifié de « honte » pour la France l’acteur Gérard Depardieu, accusé de viols et de violences sexuelles qu’il conteste.
© Agence France-Presse
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