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Pierre Audi annonce un festival d’Aix qui « accuse sa contemporanéité »

Actu, Aix en provence, Opéra
Pierre Audi

photo Sarah Wong

Le metteur en scène franco-libanais, successeur de Bernard Foccroulle à la direction du festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence, a dévoilé aujourd’hui les titres programmés pour sa première édition en juillet 2019.

Européen convaincu et citoyen du monde, Pierre Audi est né à Beyrouth en 1957 et a quitté le Liban au moment de la guerre civile. Émigré en Grande-Bretagne, il a flirté avec la scène alternative contemporaine en fondant le Théâtre Almeida à Londres puis a dirigé plusieurs festivals aussi bien dédiés à la musique (dans une approche absolument éclectique) qu’aux arts scéniques et visuels. Metteur en scène prolifique, présent sur les plus grandes scènes lyriques de Salzbourg, Vienne, Munich, Bruxelles, Rome, New York, dans des répertoires très variés allant du baroque au contemporain, il dit ne pas avoir l’intention de mettre en scène à Aix sauf s’il peut être utile au répertoire contemporain. Il se proclame avant tout comme un « servant » et rejette l’idée qu’un directeur d’institution travaille pour son ego ou pour faire des coups.

Après avoir dirigé le Dutch National Opera pendant trois décennies – une longévité spectaculaire à la tête d’une maison d’opéra hissée au rang des plus grandes institutions lyriques -, Pierre Audi se dit heureux « d’hériter d’une équipe formidable et d’une tradition rodée » à Aix. Il rend hommage à son prédécesseur et entend poursuivre son travail dans un geste d’amplification et de clarification des enjeux.

Pour sa première édition qui débutera le 3 juillet prochain, il ne met au programme que des œuvres encore jamais données à Aix et résolument tournées vers la modernité et l’ouverture. Il revendique aussi l’idée que sa programmation a été choisie par les artistes eux-mêmes et déclare avec fierté n’avoir commandé aucune œuvre, simplement « écouté le cœur des artistes, chefs d’orchestre ou metteurs en scène ».

Mozart ouvrira le festival, non pas avec un opéra traditionnel mais avec une réalisation scénique de son Requiem dirigé par Raphaël Pichon à la tête de son ensemble Pygmalion. La mise en espace sera signée de Romeo Castellucci qui souhaite faire de ce chef-d’œuvre testamentaire « une célébration de la vie ». C’est Tosca de Puccini qui sera donnée en alternance au théâtre de l’Archevêché. Elle sera confiée au duo Daniele Rustioni / Christophe Honoré qui vient de produire un Don Carlos à Lyon. Ivo van Hove montera Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny, l’opéra de Kurt Weill dirigé par Esa-Pekka Salonen. Andrea Breth dont le travail n’a pas encore été présenté en France reprendra sa mise en scène de Jakob Lenz de Wolfgang Rihm déjà montrée à Stuttgart puis Bruxelles. C’est Ingo Metzmacher qui en assurera la direction musicale. Enfin, Adam Maor, né en 1983 à Haïfa présentera la création mondiale de son opéra The Sleeping Thousand sur un livret en hébreu de Yonathan Levy. Emprisonné pendant presque deux ans après avoir refusé de s’enrôler dans l’armée israélienne et politiquement engagé en faveur de la paix, le jeune compositeur proposera une évocation poétique et universelle de l’impasse dans laquelle se trouve actuellement son pays.

Concerné par les troubles politiques du monde et la capacité de l’art à s’en faire l’écho sensible, Pierre Audi trouve que « dans l’ opéra se dégage une richesse extraordinaire » et attise l’espoir de voir se développer et se libérer encore davantage le genre opératique au XXIe siècle.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

6 juillet 2018/par Christophe Candoni
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