A propos de sa pièce « Le chant du cygne », Anton Tchekhov précisait : « C’est le plus petit drame du monde, il se jouera en quinze, vingt minutes. Je l’ai écrit en une heure et cinq minutes ». Car le dramaturge russe aborde le théâtre comme il aborde la littérature, avec une grande concision et une méfiance à l’égard de lui-même. Courts et dépouillés, ces petits actes n’en constituent pas moins une anthologie des thèmes développés par Tchekhov tout au long de son œuvre.
« Les pièces doivent être mal écrites, avec insolence, c’est-à-dire, sans souci de bien écrire, avec aisance » soulignait aussi Tchekhov. Et c’est là précisément ce que révèlent ces pièces en un acte. Le théâtre ne se lit pas, il se parle, il se vit. Le seul lien entre le public et le personnage, c’est l’acteur lui-même qui, avec l’atmosphère, donne le ton, sur les indications de l’auteur, si précises et suggestives chez Tchekhov. Une pièce trop bien écrite risquerait d’enlever à l’acteur et au public leur liberté d’imagination. Aussi, ces courtes pièces sont-elles des instants, des tranches de vie auxquelles la liberté de l’écriture donne une unité teintée de drôlerie, d’intelligence et parfois même de lyrisme, sans que l’on puisse jamais définir s’il s’agit d’un drame ou d’un vaudeville. Dossier de presse.
Les méfaits du tabac, La demande en mariage, L’ours,
Le chant du cygne
de Anton Tchekhov, mise en scène Fabrice PierreScène Watteau à Nogent sur Marne
du 12 au 22 janvier 2017
représentations à 20h30 sauf le dimanche à 15h, relâche le lundi 16 janvier
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