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Timon d’Athènes: Cyril le Grix voit-il trop grand ?

Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre
photo - Antonia Bozzi

photo – Antonia Bozzi

Au Théâtre de La Tempête, Cyril le Grix met en scène « Timon d’Athènes », de Shakespeare. Beaucoup de monde sur scène et en dehors participent à créer un spectacle imparfait avec quelques fulgurances, dues notamment à l’interprétation sensible de Patrick Catalifo dans le rôle de Timon. Peut-être que Cyril le Grix a vu trop grand ?

La première gêne vient du traitement disparate accordé à certaines scènes, certains personnages et pas d’autres. L’histoire est simple : la Fortune a souri à Timon, il en fait profiter son entourage par des largesses colossales. Le jour où il est ruiné à cause de sa trop grande générosité, ses amis ne lui viennent pas en aide. Timon achève alors sa vie sur une plage, non pas pauvre, mais beaucoup trop déçu par le genre humain.

Cyril le Grix construit toute sa mise en scène sur le personnage principal, fort bien incarné par Patrick Catalifo. Celui-ci en souligne les nuances et les changements de postures, il nous mène parfaitement de l’homme débonnaire à l’ermite acariâtre, blessé par la vie. Mais il n’en est pas de même des autres personnages. Les rôles féminins semblent portés par des amateurs et, à l’exception de Flavius, du Philosophe et d’Alcibiade, les rôles masculins ne sont pas d’un niveau plus élevé. Cela pourrait ne pas poser problème, si l’un des points forts vanté de cette mise en scène n’était pas le nombre de personnages sur le plateau.

Il semblerait donc que Cyril le Grix ai tout simplement fait des choix, se concentrant sur des points clés de l’action et pas sur d’autres, laissant les personnages en roue libre – la première scène entre le Peintre et le Poète en est un exemple frappant – pour tout donner sur les interventions de Timon. Alors pourquoi ne pas avoir monté qu’elles ?

Car, outre le fait que la mise en scène soit imparfaite, la pièce même de Shakespeare est particulièrement longue. Non pas seulement par sa durée, mais parce que la morale et le développement sont connus quelques minutes seulement après le début. Le traitement est donc capital pour donner toute sa grandeur à la tragédie, et ce traitement est ici bâclé.

Un spectacle en demi-teinte, donc, avec quelques images puissantes bien habillées par la lumière et la musique originale. Saluons néanmoins le courage que Cyril le Grix a eu de monter une pièce si dense et au final, si le résultat n’est pas parfait, il a le mérite de bien faire entendre un texte qui n’est pas monté dans son intégralité chaque saison.

Hadrien VOLLE – www.sceneweb.fr

TIMON D’ATHÈNES de William Shakespeare
mise en scène Cyril le Grix
traduction Jean-Claude Carrière (éditions Centre International de Création Théâtrale)
avec Patrick Catalifo, Xavier Bazin, Philippe Catoire, Thibault Corrion, Thomas Dewynter, René Hernandez, Maud Imbert, Jérôme Keen, Alexandre Mousset, Carole Schaal et avec la participation artistique du studio d’Asnières – ESCA
Aksel Carrez, Ghislain Declety, Valentin Fruitier, Thomas Harel, Jérémy Hoffman-Karp
musiciens Karim Touré, Florent Hinschberger, Jon Lopez De Vicuna
collaboration artistique et chorégraphie Emilie Delbée
scénographie Benjamin Gabrié
construction Rémi Cassan et Lelia Demoisy
lumière Carole van Bellegem
costumes Cécile Box et Maguelone Jacquemont
composition musicale et création sonore Julian Julien
ingénieur sonore Ivan Paulik
régie générale Abdénor Mezlef
production La Torche ardente Cie. Avec le soutien du Théâtre 13 / Paris, dans le cadre d’une résidence de création, avec la participation artistique de l’ENSATT.
Durée : 2h05 

Théâtre de la Tempête
du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 16h
2 MARS // 2 AVRIL 2017

4 mars 2017/par Hadrien Volle
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