Orphée arrive en enfer pour réclamer son amour, Eurydice, qui lui a été arrachée par la mort le jour même de leurs noces. Pour qu’elle lui soit rendue, ce poète à la voix miraculeuse doit chanter et émouvoir les divinités infernales. Mais brisé de douleur, Orphée a perdu sa voix. Il va lui falloir trouver d’autres moyens pour attendrir les dieux – et ceux-ci font les difficiles…
Pour sa première création comme artiste associé au T°, Vanasay Khamphommala creuse la question de la transformation : transformation des récits, transformation des esthétiques, transformation des corps. Pour cela, il s’empare d’un mythe qui a lui-même connu de multiples incarnations – dans le temps et dans l’espace, et dans tous les champs d’expression artistique. Mais l’histoire d’Orphée revient ici pour interroger le deuil comme point de bascule de nos métamorphoses. Que faut-il accepter de laisser mourir pour qu’autre chose puisse renaître ?
Pour créer un espace où les voix du passé rencontrent celles du futur, le dramaturge confronte les esthétiques baroques et contemporaines en s’entourant de partenaires qui travaillent à la lisière des genres et des disciplines. Musicien·ne·s, plasticien·ne·s, performers, l’accompagnent ainsi pour mettre à nu, derrière les récits pudiques dans lesquels nous nous drapons, les corps et les voix.
ORPHÉE APHONE
Précédé d’une Invocation à la muse
un projet de Vanasay Khamphommala
dramaturgie, texte et interprétation Vanasay Khamphommalaavec la participation de Caritia Abell et Théophile Dubus
collaboration artistique Théophile Dubus
son Gérald Kurdian
scénographie Caroline Oriot
costume de la muse Juliette Seigneur
lumière Pauline Guyonnet
création régie Juliette Besançon
collaboration à l’écriture Aurélie Ledouxconception de L’Invocation à la muse Caritia Abell et Vanasay Khamphommala
texte publié aux éditions Théâtrales
CDN de Tours
9 jan > 15 jan 2019
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