En 1851, sous la publication des Paradis artificiels Baudelaire faisait paraître et adaptait librement Confessions d’un mangeur d’opium, récit autobiographique et douloureux que Thomas de Quincey avait rédigé trente années auparavant. Apologie de l’opium ? Ici Baudelaire, tout comme de Quincey, écrit une oeuvre morale, et questionne en critique la servitude de l’opiomane. La drogue apparaît alors, aux yeux des aliénistes, des psychologues mais aussi des artistes et des poètes, comme un véritable instrument d’exploration mentale. Les stupéfiants deviennent prétexte littéraire, phénomène nouveau où l’on pratique l’introspection de l’homme moderne. Tel un manifeste littéraire, les récits de Gautier, Poe, Baudelaire et de de Quincey, permettent d’expérimenter de nouvelles formes d’écriture livrées aux vertiges de l’analogie. L’importance thématique de la drogue au XIXe siècle n’est donc pas uniquement le résultat d’un hasard qu’on dira sociologique ou économique (l’augmentation effective de la consommation dans certains milieux), elle est surtout profondément motivée par une révolution esthétique. Devant un cénacle de spectateurs, Redjep Mitrovitsa, opère en précepteur magistral. Face à lui, un Thomas de Quincey, représenté en miniature vivante. Note d’intention d’après dossier de presse.
Opium
Librement inspiré des «Paradis Artificiels » de Charles Baudelaire :
adaptation Marion Bottolier, Ezéquiel Garcia-Romeu.
Mise en scène-espace scénique, Ezéquiel Garcia-Romeu.
Collaboration et supervision technique, Jean Pierre Laporte.
Marionnettes et accessoires, E. Garcia-Romeu.
Construction : Olivier de Logivière, Andréa Mella Diaz, Pascale Pinamonti NTNCDN
de Nice.
Images numériques et captation vidéo : Frédéric Maire.
Avec Redjep Mitrovitsa et Ezéquiel Garcia-Romeu
Production : Théâtre de la Massue, Compagnie Ezéquiel Garcia-Romeu.
Coproduction : NTN, CDN de Nice. Avec l’aide de la DRAC PACA. La ville de
Nice. Le Département des Alpes-Maritimes. La région PACA
Théâtre de la Commune – Aubervilliers
Du 23 septembre au 29 octobre 2010
www.theatredelacommune.com
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !