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Sainte Nitouche en folie

À la une, A voir, Les critiques, Nantes, Théâtre musical, Toulon, Toulouse

Mamzelle Nitouche photo Jef Rabillon

Après Les Chevaliers de la Table Ronde, Pierre-André Weitz poursuit d’explorer le répertoire de l’opérette française de la deuxième moitié du XIXème. Avec Mam’zelle Nitouche, nouvelle production du Palazzetto Bru Zane, il donne un sacré coup de jeunesse à l’œuvre du compositeur Hervé. Sa mise en scène à 100 à l’heure permet à Olivier Py d’effectuer un retour fracassant sur scène.

Le spectacle débute dès l’entrée dans le théâtre. Le clown Piero (Pierre-André Weitz) accueille les spectateurs au son d’un limonaire, entouré de jongleurs. Sur la scène un coq de bruyère prend ses aises. On est plongé dans la France de la fin du XIXème siècle. L’opérette retrouve ainsi ses lettres de noblesse. Hervé a souffert de la notoriété d’Offenbach. Lorsque Mam’zelle Nitouche est créé au Théâtre des Variétés le 26 janvier 1883, le compositeur des Contes d’Hoffmann est mort. La voie est libre pour Hervé. Le spectacle est un succès, il sera joué 200 fois sans interruption !

L’œuvre est autobiographique. Comme Célestin dans la pièce, Hervé est organiste le jour pour gagner sa vie et saltimbanque le soir dans un théâtre de Montmartre. Mam’zelle Nitouche c’est l’histoire d’une France qui cherche à s’affranchir des conventions. Denise de Flavigny, l’héroïne, recluse dans un couvent, découvre les fastes de la vie nocturne. Cette jeune fille de bonne famille devient le temps d’une soirée, Mam’zelle Nitouche chanteuse de cabaret.

Olivier Py © Jef Rabillon Angers Nantes Opéra

Pierre-André Weitz a réuni une sacrée troupe d’artistes, rompus à toutes les disciplines ; ils sont autant chanteurs que danseurs. Ils suivent un tempo frénétique – sans répit – autour d’une tournette qui nécessite une chorégraphie réglée au millimètre. Ils n’ont pas le temps de retenir leur souffle. Olivier Py relève le défi avec un brio exemplaire. Il endosse trois rôles et change tout le temps de costumes. Le travestissement lui va à ravir, on le savait, mais là il est carrément épatant. Méconnaissable dans le rôle de la Mère supérieure acariâtre, il se déchaine dans celui de Corinne – chanteuse de cabaret matinée de Miss Knife aux seins copieusement proéminents, et devient littéralement irrésistible dans le rôle du militaire Loriot en nous gratifiant d’un numéro de comique troupier à couper le souffle.

L’orchestre National des Pays de Loire est dirigé avec une belle frénésie par Christophe Grapperon qui était déjà de l’aventure des Chevaliers de la Table Ronde, il insuffle un vent de folie à cet orchestre peu habitué à jouer une telle partition. Laura Neumann dans le rôle de Denise de Flavigny est fascinante, sa tessiture balaye plusieurs registres, de l’opératique à la variété en passant par le negro sprirituals. Le comédien Eddie Chignara est hilarant dans le rôle du Major et le ténor Damien Bigourdan se révèle être un excellent Célestin.

L’œuvre peut paraitre légère au premier abord, mais elle en dit long sur cette France engoncée dans ses conventions. On se cache pour chanter, on se cache pour vivre sa sexualité. Alors Pierre-André Weitz profite du livret débridé de Meilhac et Millaud pour forcer encore un peu plus le trait de ce Vaudeville-opérette. Il y met de la folie et de la dérision, pile ce qu’il faut de transgression pour rehausser ce genre totalement tombé en désuétude. Il se murmure qu’il pourrait même de continuer à sortir de l’anonymat d’autres œuvres d’Hervé…

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

MAM’ZELLE NITOUCHE
HERVÉ
Vaudeville-opérette en 3 actes et 4 tableaux d’Hervé
sur un livret de Henri Meilhac et Albert Millaud,
créé le 26 janvier 1883 au Théâtre des Variétés
Direction musicale : Jean-Pierre Haeck
Mise en scène : Pierre-André Weitz
Assisté de Victoria Duhamel
Costumes, scénographie et maquillage : Pierre-André Weitz
Assisté de Pierre Lebon et Mathieu Crescence
Lumières : Bertrand Killy
Chorégraphie : Iris Florentiny
Assistée de Yacnoy Abreu Alfonso
avec le CHOEUR ET ORCHESTRE
DE L’OPÉRA DE TOULON (dates à l’Opéra de Toulon)
**avec l’ORCHESTRE NATIONAL
DES PAYS DE LA LOIRE
et le CHOEUR D’ANGERS
NANTES OPÉRA (dates au Théâtre Graslin de Nantes)
Denise de Flavigny : Valérie McCarthy
Le Major, comte de Château-Gibus : Eddie Chignara
Le Directeur : Antoine Philippot
Célestin : Damien Bigourdan
Fernand de Champlatreux : Samy Camps
Loriot : Olivier Py
Gustave, officier : Pierre Lebon
Robert, officier : David Ghilardi
Le Régisseur : Piero (alias Pierre-André Weitz)
La Supérieure / Corinne : Miss Knife
La Tourière / Sylvia : Lara Neumann
Lydie : Clémentine Bourgoin
Gimblette : Ivanka Moizan
Production Bru Zane France
Coproduction Angers Nantes Opéra / Opéra de Toulon /
Opéra de Limoges / Opéra de Rouen Normandie /
Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie
Costumes réalisés par les ateliers d’Angers Nantes Opéra
Durée: 2h20 avec entracte


16 mars 2019 – 20:30
Opéra Confluence, Avignon (France)
17 mars 2019 – 14:30
Opéra Confluence, Avignon (France)
11 mai 2019 – 20:00
Théâtre du Capitole, Toulouse (France)
12 mai 2019 – 15:00
Théâtre du Capitole, Toulouse (France)
17 mai 2019 – 20:00
Théâtre du Capitole, Toulouse (France)
18 mai 2019 – 20:00
Théâtre du Capitole, Toulouse (France)
19 mai 2019 – 15:00
Théâtre du Capitole, Toulouse (France)
07 juin 2019 – 20:00
Théâtre Marigny, Paris (France)
09 juin 2019 – 15:00
Théâtre Marigny, Paris (France)
10 juin 2019 – 20:00
Théâtre Marigny, Paris (France)
11 juin 2019 – 20:00
Théâtre Marigny, Paris (France)
12 juin 2019 – 20:00
Théâtre Marigny, Paris (France)
14 juin 2019 – 20:00
Théâtre Marigny, Paris (France)
15 juin 2019 – 20:00
Théâtre Marigny, Paris (France)

10 juin 2019/par Stéphane Capron
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2 réponses
  1. silvestre
    silvestre dit :
    24 novembre 2017 à 9 h 31 min

    je suis étonné de lire « opéra  » sur votre affiche
    c’est une opérette , je ne comprends pas ce mépris pour le mot « opérette « 

    Répondre
    • Caune Florian
      Caune Florian dit :
      18 septembre 2019 à 12 h 10 min

      Tout simplement car ce n’est pas une opérette, mais une comédie vaudeville. Dire « opérette » aurait donc été hors de propos

      Répondre

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