Faire entendre aujourd’hui ce texte savoureux, c’est derrière la fable, se poser la question de notre rapport à l’autre. N’avons-nous pas tendance à projeter nos propres sentiments, jusqu’au déraisonnable parfois, sur l’être choisi ? Savons-nous le comprendre au-delà des mots et ne sommes-nous pas effarouchés de sa seule différence ? Cette détresse de vivre sans pouvoir aimer réellement l’autre – cet inconnu – le texte nous la lance avec un humour grinçant, comme un boomerang qui ricoche sur les murs de l’impossible.
Pour Dubillard la frontière est floue entre vie réelle et vie rêvée. Dans ce jeu de construction et de déconstruction erratique entre réalité et chimère, entre solitude urbaine et innocence bucolique, l’auteur, magicien des mots, parfois manipulateur, tisse un labyrinthe. Attiré dans l’univers étrange dans lequel se complaît le narrateur, l’esprit du spectateur se laisse emporter par le sens et par le son des mots, tant cette écriture qui flirte avec un absurde très subtilement distillé, possède la musique « du parlé ».
Olga ma vache de Roland Dubillard
Musique d’Erik Satie
Mise en scène : Patrick Coulais & Maryvonne Schiltz
Adaptation : Patrick Coulais
Adaptation musicale : Jean Leber
Avec : Patrick Coulais, comédien & Jean Leber, violoniste
Durée : 1h15
du 31 août au 29 octobre 2011
du mardi au samedi à 19h
Salle Paradis
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