Frappés par la peste, les habitants de Thèbes appellent à l’aide leur roi tant aimé, lui qui les a jadis sauvés des griffes de l’horrible Sphinx. Les oracles sont interrogés : la malédiction divine pèsera sur la ville tant que le meurtrier de l’ancien roi, Laïos, n’aura pas été découvert ! Alors Œdipe se mue en enquêteur et, avec une soif de savoir frénétique, convoque publiquement tous les témoins de cette affaire vieille de vingt ans – alors que lui-même vivait loin d’ici…
On connaît l’histoire : plus le puzzle se reconstitue, plus les preuves s’accumulent pour dénoncer… Œdipe lui-même ! Et plus l’évidence saute aux yeux de tous, moins Œdipe comprend qu’il est à la fois juge et coupable, puisque meurtrier de son père, époux de sa mère et frère de ses enfants. Plus il veut savoir, et moins il sait qui il est lui-même… jusqu’à ce que l’aveuglante vérité lui saute aux yeux.
Œdipe roi est souvent considéré comme la plus parfaite des tragédies grecques, un modèle du genre. D’une composition et d’une écriture effectivement extraordinaires, d’une émotion absolument intacte, ce chef-d’œuvre connu de tous reste néanmoins une énigme (comme Œdipe, qui croit se connaître, en est une pour lui-même) : comment jouer « ça » aujourd’hui, 2440 ans après sa création ?
Antoine Caubet, dans la suite de son Roi Lear 4/87, du Partage de midi et de Finnegans Wake, chap. 1, poursuit ici sa quête d’un théâtre qui s’invente comme en direct, qui interroge notre humanité dans l’immédiateté du face-à-face entre la salle et la scène : une expérience partagée pour une quête commune.
ŒDIPE ROI de Sophocle
traduction et mise en scène Antoine Caubet
avec
Pierre Baux : Œdipe
Antoine Caubet : Créon
Cécile Cholet, Delphine Zucker : Le coryphée – Le chœur
Éric Feldman : Le prêtre, Tirésias, le messager
Clotilde Ramondou : Jocaste
et Jean Opferman : Le berger
scénographie et costumes : Isabelle Rousseau
lumière : Jean Opferman, Antoine Caubet
Son : Valérie Bajcsa
Régie Générale : Jean Opferman
production : Théâtre Cazaril (compagnie conventionnée DRAC “ Île-de-France), L’apostrophe (Scène Nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise), Théâtre de l’Aquarium, Adami
avec l’aide à la production d’Arcadi Île-de-France et le soutien de la Ville de Paris (aide au projet)
Création à L’apostrophe les 5, 6, 7 novembre 2013
du 13 novembre au 15 décembre 2013
du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h
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