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« My Fierce Ignorant Step » : Christos Papadopoulos vers plus de liberté

A voir, Danse, Les critiques, Paris
My Fierce Ignorant Step de Christos Papadopoulos
My Fierce Ignorant Step de Christos Papadopoulos

Photo Pinelopi Gerasimou / Onassis Stegi

Depuis une dizaine d’années, le chorégraphe Christos Padadopoulos s’inspire des mouvements de la Nature pour créer des pièces hypnotiques qui troublent la perception. Avec My Fierce Ignorant Step, ses gestes organiques se rapprochent de la figure humaine à travers une marche inarrêtable scandée par un beat électro.

La danse de Christos Papadopoulos s’inspire de la Nature et des phénomènes physiques, mais jamais de manière trop illustrative. En témoignent ses recherches autour des mouvements des bancs de poissons et des vols d’oiseaux transcrits pour Ion (2018), comme les communications souterraines ondulantes des champignons dans Mycelium (2023), incarnées par des danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon qui semblaient flotter dans l’obscurité. Pièce après pièce, le chorégraphe grec façonne une écriture affirmée, souvent constellée de micro-mouvements, pour créer des expériences sensorielles marquantes. My Fierce Ignorant Step continue d’expérimenter la plasticité de l’écriture qu’il travaille depuis une dizaine d’années, pour conquérir plus d’amplitude et de liberté.

Dix danseurs sont répartis à distance égale, formant une sorte de meute ou un crew de hip-hop. Ils et elles marchent d’un pas déterminé, à un rythme soutenu digne des catwalks. Le regard planté vers la salle, ils et elles parcourent la scène, sans laisser la distance entre chacun se distendre à l’excès. Les corps semblent traversés par une vague d’énergie, faisant onduler le buste de manière subtile, avec, à intervalles réguliers, un glissement sec de la tête vers le côté. Comme c’est souvent le cas chez Papadopoulos, les interprètes s’accordent sans forcément se regarder, en percevant les mouvements des autres, produisant une apparente organicité.

Au centre, c’est le danseur Georgios Kotsifakis qui semble impulser leur marche, en short et t-shirt noir. Il apparaît comme le centre de ce système où chaque élément est interconnecté. Ils et elles forment un organisme, une autre constante chez Papadopoulos, dont les danses prennent souvent des atours non-humains pour s’approcher des corps animaux, végétaux ou minéraux. Serait-ce une renaissance des spectres de la danse moderne américaine du début du XXe siècle ? À l’instar de Simone Forti qui observait les animaux au zoo, ou de Loïe Fuller qui transcrivait ses recherches sur les micro-organismes et la radioactivité ? Mais dans My Fierce Ignorant Step, sa danse se révèle plus humaine que dans la plupart de ses pièces. Les interprètes, bien éclairés par une lumière froide et douce, habillés avec des costumes aux nuances de gris, bleu et brun, échangent quelques regards complices. Ils dévoilent des gestes issus des esthétiques pop, comme un subtil coup de pied sur le côté qui rappelle les défilés de la top model Naomi Campbell.

Calés sur la musique électronique pulsée de Kornilios Selamsis qui, à la manière du Boléro de Ravel, gagne progressivement en ampleur et en volume sonore, en tenant la même percussion du début à la fin, les gestes se font de plus en plus amples et l’atmosphère moins formelle. Des sauts et des accélérations accompagnent cette montée en puissance, frappés des flashs lumineux intempestifs qui surgissent comme des éclairs. Pour autant, les variations d’énergie ne cassent jamais le groupe, dont les membres sont reliés les uns aux autres par une glue invisible qui assure la cohérence et l’unicité de leur danse. C’est dans cet équilibre, sûrement, que repose la virtuosité hypnotique qui caractérise la danse de Christos Papadopoulos.

Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr

My Fierce Ignorant Step
Concept et chorégraphie Christos Papadopoulos
Danse et collaboration Themis Andreoulaki, Maria Bregianni, Amalia Kosma, Georgios Kotsifakis, Sotiria Koutsopetrou, Tasos Nikas, Ioanna Paraskevopoulou, Danae Pazirgiannidi, Spyros Ntogas, Adonis Vais
Conseiller dramaturgique Alexandros Mistriotis
Musique originale Kornilios Selamsis
Compositeur associé Jeph Vanger
Scénographie Clio Boboti
Responsable des décors de la tournée Angeliki Vasilopoulou-Kampitsi
Conception des costumes Maria Panourgia
Création lumière Stefanos Drousiotis
Chef de ré-éclairage pour la tournée Alexandros Mavridis
Entraînement vocal Apostolis Psichramis
Assistante chorégraphe Sevasti Zafeira
Assistante scénographe Aggeliki Vasilopoulou-Kampitsi
Assistante costumière Panayiotis Renieris
Direction technique tournée et décors Marilena Kalaitzantonaki, Aggeliki Vasilopoulou-Kampitsi
Ingénieur du son Kostis Pavlopoulos
Responsable de tournée Konstantina Papadopoulou

Un projet de Christos Papadopoulos : The Lion and the Wolf
Commande et production Onassis Stegi
Coproduction Théâtre de la Ville – Paris (France), Julidans (Pays-Bas), Romaeuropa Festival (Italie), Théâtre
d’Orléans (France), LAC Lugano Arte e Cultura (Suisse), December Dance Concertgebouw Brugge (Belgique), One Dance Festival (Bulgarie), Festival de Marseille (France), I Teatri di Reggio Emilia (Italie)
Avec le soutien du programme d’exportation culturelle de l’Onassis Stegi
Avec le soutien financier du ministère de la Culture

Durée : 1h

Vu en juin 2025 à La Criée – Théâtre National de Marseille, dans le cadre du Festival de Marseille

Julidans, Amsterdam (Pays-Bas)
les 2 et 3 juillet

Festival Grec de Barcelone (Espagne)
les 12 et 13 juillet

Festival Romaeuropa (Italie)
du 14 au 16 novembre

I Teatri di Reggio Emilia (Italie)
le 19 novembre

Festival de Otoño, Madrid (Espagne)
les 21 et 22 novembre

Concertgebouw Brugge (Belgique), dans le cadre de December Dance
le 3 décembre

Théâtre de la Ville, Paris
du 24 au 30 mai 2026

30 juin 2025/par Belinda Mathieu
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