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« Mossy Eye Moor », les danses tectoniques de Louise Vanneste

A voir, Danse, Les critiques, Paris
Mossy Eye Moor de Louise Vanneste
Mossy Eye Moor de Louise Vanneste

Photo Bea Borgers

Dans Mossy Eye Moor, Louise Vanneste dirige cinq danseuses qui esquissent des danses issues de l’imaginaire des roches. Dans ce conte chorégraphique sans paroles et à l’atmosphère étrange, les corps se connectent aux mouvements des plaques tectoniques.

Isadora Duncan dansait face à l’océan, Anna Halprin face à la montagne, Louise Vanneste, elle, danse les phénomènes géologiques. Dans Earths (2021), la chorégraphe belge explorait le point de vue des plantes et, dans 3 jours, 3 nuits (2024), elle se reliait aux phénomènes géologiques. Elle continue de faire surgir des imaginaires de roches et de plaques tectoniques dans sa nouvelle création, Mossy Eye Moor. Dans une atmosphère nébuleuse, cinq danseuses esquissent des fictions inspirées des mouvements tectoniques.

Si la nature fait partie des sujets appréciés par les chorégraphes, le minéral ne semble pas le choix le plus évident. À quoi pourrait ressembler une danse de roche ? Est-elle statique, ténue, tremblotante, explosive ou même dangereuse ? Mossy Eye Moor installe d’emblée une atmosphère douce et feutrée, grâce à des nappes sonores crépitantes et des éclairages bleutés. Dans le fond de scène est projeté un texte qui décrit ce qu’est la Pangée, cet ancien supercontinent qui rassemblait toutes les terres émergées. Ces danseuses seraient-elles les continents issus de cette formation géologique ? Bien réparties dans l’espace, les interprètes dansent chacune leur partition : des ondulations du bassin, des petites saccades géométriques des bras, des passages statiques au sol, le dos courbé ou allongé. Pourtant, c’est la même énergie qui transparaît dans leur danse, comme si elles étaient imprégnées par une même texture, humide et crayeuse.

Avec ces danses non-humaines, Louise Vanneste et ses comparses nous entraînent dans ce qui semble un conte, un mythe sans paroles, mais ponctué de chuchotement et de cris, où alternent naissance, fourmillement, attente et gestes plus vifs. Dans cette cosmogonie, chaque danseuse pourrait être une divinité géologique. Les corps et des gestes sont des véhicules pour des délires chorégraphiques, visiblement issus de l’observation de phénomènes physiques. Cratères, collisions, sédimentations, éruptions, érosions… La preuve qu’aborder les plaques tectoniques ne passe pas seulement par l’observation scientifique, mais aussi par la sensibilité et le délire.

Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr

Mossy Eye Moor
Concept et chorégraphie Louise Vanneste
Chorégraphie et danse Eli Mathieu Bustos, Alice Giuliani, Maïté Maeum Jeannolin, Amandine Laval, Castélie Yalambo
Dramaturgie Sara Vanderieck
Collaboration dramaturgique Paula Almiron
Collaboration artistique et éléments scénographiques Kasper Bosmans
Collaboration artistique et son Cédric Dambrain
Collaboration artistique et création lumière Arnaud Gerniers
Assistante chorégraphique Anja Röttgerkamp
Costumes Esther Denis, Adam Halleux
Collaboration scientifique Sophie Opfergelt
Régisseur général Yorrick Detroy

Production Rising Horses
Coproduction Kunstenfestivaldesarts, Charleroi danse, Centre chorégraphique national de Grenoble dans le cadre de l‘accueil studio 2025, L’Atelier de Paris, Coop, Shelter Prod, en collaboration avec kunstencentrum BUDA
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de taxshelter.be, ING et du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge

Louise Vanneste est actuellement artiste en résidence à l’UCLouvain et artiste associée au Vilar (LLN).

Durée : 1h

Vu en mai 2025 à La Raffinerie, Bruxelles (Belgique), avec Charleroi Danse, dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts

Atelier de Paris / CDCN, dans le cadre de June Events
le 5 juin

Le Vilar, Louvain-la-Neuve (Belgique)
le 27 novembre

27 mai 2025/par Belinda Mathieu
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