Après Irina Brook au Théâtre National de Nice, c’est au tour de Mathilde Monnier d’annoncer son départ prématuré de la direction du Centre National de la Danse. Elle quittera ses fonctions en juin 2019. Elles ont décidé de reprendre leur liberté et de poursuivre leur travail d’artiste en compagnie.
Ancienne directrice pendant vingt ans du Centre chorégraphique national de Montpellier, Mathilde Monnier avait été nommée, fin 2013, à la tête du Centre national de la danse à Pantin. Elle avait été reconduite pour un second mandat de trois ans en janvier 2017. Voilà deux nouvelles nominations à suivre pour Sylviane Tarsot-Gillery qui elle a été nommée hier en Conseil des Ministres à la tête de la Direction générale de la création artistique.
Venue à la danse tardivement et après une expérience de danseuse dans la compagnie de Viola Farber, Mathilde Monnier s’intéresse à la chorégraphie dès 1984 alternant des créations de groupe et des créations solos, duos.De pièce en pièce, elle déjoue les attentes en présentant un travail en constant renouvellement. Ses questionnements artistiques sont liés à des problématiques d’écriture du mouvement en lien avec des questions plus larges comme « l’en commun », le rapport à la musique, la mémoire. Sa nomination à la tête du Centre chorégraphique de Montpellier Languedoc-Roussillon en 1994 marque le début d’une période d’ouverture vers d’autres champs artistiques ainsi qu’une réflexion en acte sur la direction d’un lieu institutionnel et son partage. Ses spectacles comme Pour Antigone, Déroutes, Les lieux de là, Surrogate cities, Soapéra, Twin paradox (1) sont invités sur les plus grandes scènes et festivals internationaux. Elle alterne la création de projets qu’elle signe seule avec des projets en co-signature rencontrant différentes personnalités du monde de l’art : Katerine, Christine Angot, La Ribot, Heiner Goebbels…
c’est bien joli d’annoncer les départs prématurés de Irina Brook et de Mathilde Monnier mais si ce n’est pas pour en donner les raisons, à quoi servent ces chroniques? on constate bien que votre média n’est qu’à la solde prudente des subventionneurs et de certains médias ou lieux qui vous achètent des pavés de pubs mais tout de même: un peu de sérieux dans le journalisme, vous qui vous piquez d’être à l’actu théâtrale ce que la messe du dimanche est à l’église, n’empêche: c’est un peu court; vous ne faites que délivrer des rumeurs sans oser en écrire plus? dommage donc.
C’est vrai que cela tient davantage du marbre nécrologique que de l’information. Si même elle n’en a pas dit plus, ce qui est possible, ce serait déjà une info…
Assez en accord avec les premiers commentaires… Je salue Irina et Mathilde : depuis quand seuls les détenteurs du pouvoir auraient le droit de décider des échéances ? Les créateurs aiment les contraintes ? Il faut offrir aux technocrates le droit de partager ce plaisir… Merci Irina, merci Mathilde.