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Maguy Marin, chorégraphe entêtée

À la une, Danse, Les interviews, Montpellier, Paris, Saint-Denis

Maguy Marin a ouvert la Biennale de Danse de Lyon avec Ligne de Crête au TNP de Villeurbanne. Une pièce envoûtante d’une heure sur fond de bruits industriels assourdissants qui dénonce les dérives de la société de consommation. Après DEUX MILLE DIX SEPT, réquisitoire du système capitaliste, Maguy Marin continue à analyser sur scène avec ces interprètes les dérives de nos sociétés.

Comment avez-vous préparé ce spectacle ?
J’ai lu surtout des livres de Frédéric Lordon qui est un économiste, un philosophe très spinosiste et d’autres ouvrages sur la politique industrielle. Et je me suis rendue compte que les gouvernements entretiennent le déni sur le travail des gens dans leur propre pays. On va chercher des moyens de production là où c’est le moins cher. On vend les biens de consommation très chers mais avec des gens sous payés.

Ce que vous dénoncez aussi c’est l’accumulation de choses inules dans nos vies quotidiennes.
« Où en est le désir des gens ? » C’est une question que pose Frédéric Lordon. Ce qu’il veut dire c’est que l’on nous prépare à ne jamais être satisfait. Dès que l’on possède, on jette et on veut autre chose. C’est une espèce de boulimie. C’est pour cela que dans la pièce les gens mangent beaucoup. On compense avec des objets, ça nous console de notre condition humaine.

Est-ce cette pièce vous l’auriez écrite de la même manière il y a 10 ans ?
Non parce que ce désir de consommation est nouveau, même s’il a commencé dans les années 60 avec l’arrivée de la publicité, mais c’était innocent. Là on est dans une folie furieuse où l’obsolescence des objets est déjà programmée d’avance pour que l’on puisse en consommer d’autres. Rien ne se répare, tout se jette.

Quand on comprend que le bruit assourdissant des machines va accompagner toute votre pièce, on se dit vous êtes allée au bout de votre démarche.
J’ai tendance à m’entêter sur des choses et à penser qu’il faut creuser à un endroit au risque de l’ennui parfois, on ne peut pas faire diversion quand on est artiste.

Aujourd’hui peu de spectacles chorégraphiques sont autant engagés. Vous êtes dans la réalité du monde. Est ce que c’est un tournant dans votre carrière ?
Oui, je n’arrive pas à faire autrement. C’est une décision que j’ai prise l’année dernier avec DEUX MILLE DIX SEPT. Quand on voit l’état de la planète, les gens qui meurent en Méditerranée, cette façon de se protéger de ne pas être solidaire des migrants, c’est une situation catastrophique. Et on continue à faire fonctionner la machine néo-libérale.

Est ce qu’aujourd’hui pour vous être chorégraphe, c’est indissociable d’un engagement politique ?
C’est de tout temps. Un artiste doit rendre ce que la société lui donne.

Que souhaiteriez-vous que les gens retiennent de Ligne de Crête ?
Qu’ils consomment différemment. Qu’ils pensent aux autres à ceux qui n’ont pas assez, à ceux qui n’ont pas de toit, pas assez à manger, pas de vêtements.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

12 septembre 2018/par Stéphane Capron
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