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La Fuite de Boulgakov ressuscitée par Macha Makeïeff

À la une, A voir, Angers, Les critiques, Lyon, Marseille, Saint-Denis, Théâtre, Toulon

photo Pascal Victor/ArtComPress

S’il y a un spectacle qui va marquer la carrière de Macha Makeïeff, c’est bien celui là. La directrice de La Criée à Marseille fait redécouvrir une pièce oubliée de Boulgakov sur l’exil des russes blancs en 1920. Une pièce de troupe entre la farce et le drame.

Les grands-parents de Macha Makeïeff, des russes blancs, ont fui les bolcheviks en 1920 et se sont installés en France. Elle le raconte brièvement au début du spectacle en voix off. La pièce de Boulgakov c’est un peu l’histoire de sa famille déracinée. C’est aussi celle de centaines de milliers d’exilés sur la planète fuyant les régimes autoritaires et les guerres de toutes sortes. Le sort des réfugiés est une matière théâtrale très présente sur les plateaux ; les auteurs contemporains et les metteurs en scène se lancent à corps perdu dans cette thématique. Boulgakov avait déjà tout dit dans cette pièce méconnue et rarement montée en France (il y a eu une adaptation d’Antoine Vitez en 1970 dans une mise en scène de Pierre Debauche aux Amandiers à Nanterre).

Le déshonneur ressenti par les exilés, la perte de leur dignité, la clandestinité et la traversée de la Méditerranée pour rejoindre Marseille : il n’a rien à enlever dans l’écriture de Boulgakov. C’est comme si la pièce avait été écrite aujourd’hui. Il y a une vraie signification pour Macha Makeïeff de créer cette pièce à la Criée en 2017.

La Fuite est une grande fresque dramatique et farcesque découpée en huit songes. Du haut de son atelier qui domine le Vieux-Port, Macha Makeïeff a imaginé un théâtre forain composé d’assemblages d’objets récupérés ou fabriqués pour l’occasion. Jean Bellorini a conçu des lumières exceptionnelles qui illuminent une structure métallique mouvante. On passe du rêve au cauchemar, d’un quai de gare à une église, de Constantinople à Paris. C’est une traversée totalement enivrante, dans une forme qui épouse la tradition du théâtre de tréteaux, en évitant son côté poussiéreux.

La troupe géniale de comédiens interprète une trentaine de personnages qui se croisent dans un ballet frénétique orchestré avec la complicité du voisin Angelin Preljocaj. On retrouve avec un grand bonheur Alain Fromager, formidable ex-ministre du commerce Korzoukine, aérien et léger. Geoffroy Rondeau (génial Trissotin en 2015) campe un général Khloudov inquiétant et trouble, véritable chacal ombrageux. Kallyll Elgrichi est ahurissante dans le rôle du Général Wrangel. Bref, ils sont tous talentueux. On sent une belle énergie et une belle fusion sur le plateau pour incarner cette satire sociale et politique dénonçant la folie de la guerre et les oppressions en tous genres.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

La Fuite !
De Mikhaïl Boulgakov (1891 – 1940)
Adaptation, mise en scène, décor, costumes Macha Makeïeff
Lumières Jean Bellorini
Collaboration Angelin Preljocaj
Avec
Pascal Reneric, Vanessa Fonte, Vincent Winterhalter, Thomas Morris, Geoffroy Rondeau, Alain Fromager, Pierre Hancisse, Arthur Deschamps, Sylvain Levitte, Karyll Elgrichi, Emilie Pictet… et une petite fille.
Conseillère à la langue russe Sophie Bénech Création sonore Sébastien Trouvé Coiffure et maquillage Cécile Kretschmar Assistante à la mise en scène Gaëlle Hermant Assistant lumières Olivier Tisseyre Assistante aux costumes et Atelier Claudine Crauland Assistante à la scénographie et aux accessoires Margot Clavières Intervenante en scénographie Clémence Bezat Régie générale André Neri Iconographe et vidéo Guillaume Cassar Régisseurs plateau Ruddy Denon, Julien Ynesta Fabrication du décor Ateliers du TNP Villeurbanne, stagiaires Pavillon Bosio (Monaco)
Production La Criée – Théâtre national de Marseille
Coproduction Théâtre Gérard Philipe – Centre dramatique national de Saint-Denis
Durée: 3h20 avec entracte

La Criée – Théâtre national de Marseille
Du 6 au 20 octobre 2017

Théâtre National de Nice > 7 au 9 novembre 2017
Le Parvis – Scène Nationale Tarbes Pyrénnées > 14 et 15 novembre 2017
Espace Jean Legendre à Compiègne > 21 novembre 2017
Théâtre Gérard Philippe – Centre dramatique national de Saint-Denis > 29 novembre au 17 décembre 2017
Théâtre Liberté – Scène Nationale de Toulon > 21 et 22 décembre 2017
Théâtre Les Célestins à Lyon > 9 au 13 janvier 2018
Théâtre du Beauvaisis > 5 et 6 avril 2017
Le Quai, Centre dramatique national d’Angers > 19 et 20 janvier 2018

5 janvier 2018/par Stéphane Capron
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