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Lulu la femme fantasme

Agenda, Grenoble, Les critiques, Moyen, Nantes, Paris, Toulouse
Chloé Réjon et Claude Duparfait - @ Elisabeth Carecchio

Chloé Réjon et Claude Duparfait - @ Elisabeth Carecchio

Après le personnage de Nora dans « La maison de poupée » d’Ibsen, Stéphane Braunchweig s’attaque à un autre personnage féminin, Lulu de Frank Wedekind, et continue de faire confiance à Chloé Réjon. On peut mesurer entre les deux spectacles le chemin parcouru par la comédienne. Dans Lulu elle prend une dimension importante, son jeu évolue avec l’action de la pièce, son physique se transforme. La pièce de Wedekind se déroule sur plusieurs années. Lulu, jeune fille prostituée, vogue de mariages en enterrements. Elle voit ses maris mourir les uns après les autres. Frank Wedekind a écrit sa pièce entre Paris et Londres, c’est dans ces deux villes qu’il situera l’action de la fin de son récit. Lulu est rarement joué au théâtre. Il y a eu la version de Peter Zadek en 1988. De l’œuvre de Wedekind on connaît surtout l’opéra de Berg et le film de Pabst. Dans sa version définitive, Lulu comprend deux pièces L’Esprit de la Terre et La Boîte de Pandore. Stéphane Braunchweig est allé puiser dans l’une et l’autre.

Philippe Girard, Philippe Faure et Chloé Réon - @ Elisabeth Carecchio

Philippe Girard, Philippe Faure et Chloé Réjon - @ Elisabeth Carecchio

Pendant la première heure du spectacle la mise en scène de Stéphane Braunchweig oscille entre Feydeau et Guitry. Le premier mari de Lulu (Philippe Faure) décède d’une crise cardiaque, le deuxième (Christophe Maltot – pas assez peintre maudit comme on pourrait l’imaginer) se suicide parce qu’il découvre une Lulu volage. Malgré le dispositif astucieux (une tournette qui permet d’aller et venir d’une pièce à l’autre), le spectacle reste assez classique et ne parvient pas à décoller. Et puis tout s’accélère avec l’entrée en scène de la comtesse Marta von Geschwitz incarnée par l’excellent Claude Duparfait. Il est génial et fait basculer l’action dans un autre monde. Marta est amoureuse de Lulu.

On passe alors d’un spectacle « bourgeois » à un spectacle plus trash qui plonge dans la transgression. Comme une ombre, Marta va accompagner la pièce jusqu’au déclin de Lulu qui entraine son entourage dans l’échangisme, la luxure, le sexe et la mort. Stéphane Braunschweig se décide enfin à ne plus être sage (enfin presque, car il aurait pu pousser encore un peu plus la descente aux enfers du personnage). Lulu prend son envol, sa liberté, ce qui va la conduire à sa perte. Tout s’accélère entre Paris (décor froid d’une boîte de nuit hype) et les bas-fonds de Londres (une vieille mansarde miteuse)  dernière demeure de Lulu qui rencontre sur son chemin un Jack sanguinaire (Philippe Girard parfait). Dans un coin du décor, Marta observe meurtrie la déchéance de son amour…Et tandis que le portrait de Lulu qui aura été suspendu pendant tout le spectacle disparait dans un effet magique dont seul le théâtre la secret, Lulu gît par terre, le sexe en sang.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Lulu – une tragédie-monstre

de Frank Wedekind

mise en scène et scénographie

Stéphane Braunschweig

collaboration artistique Anne-Françoise Benhamou

costumes Thibault Vancraenenbroeck

lumières Marion Hewlett

son Xavier Jacquot

peintures et vidéo Raphaël Thierry

collaboration à la scénographie Alexandre de Dardel

assistante à la mise en scène Caroline Guiela

assistante aux costumes Isabelle Flosi

maquillages et coiffures Karine Guilhem

avec

Jean-Baptiste Anoumon Rodrigo Quast, acrobate,

Koungou Poti, prince héritier de Ouaoubée

John Arnold Schigolch

Elsa Bouchain Madeleine de Marelle

Thomas Condemine Alwa Schön

Claude Duparfait La Comtesse Marta von Geschwitz

Philippe Faure Le docteur Goll, Le banquier Puntschuh

Philippe Girard Ludwig Schön, rédacteur en chef, Jack

Christophe Maltot Edouard Schwarz, portraitiste,

Le chevalier Casti-Piani

Thierry Paret Le journaliste Heilmann, L‘agent en civil, Mister Hopkins

Le Prince Escerny, explorateur en Afrique

Claire Rappin Henriette, femme de chambre,

Kadéga, fille de Madeleine de Marelle

Chloé Réjon Lulu

Grégoire Tachnakian Ferdinand, chauffeur chez Schön,

Le docteur Bernstein, Le professeur Hilti, Bob, groom chez Lulu

Anne-Laure Tondu Bianetta Gazil, Le modèle du peintre

production La Colline – théâtre national

Durée: 4 h avec entracte

du 4 novembre au 23 décembre 2010

La Colline – théâtre national

15 rue Malte-Brun Paris 20e

le mardi, le mercredi, le vendredi et le samedi à 19h30, le dimanche à 15h30

(relâche le lundi et le jeudi sauf les jeudis 4 novembre et 23 décembre)

MC2 Grenoble – du 7 au 13 janvier 2011

Le Grand T Nantes – du 19 au 22 janvier 2011

Théâtre national de Toulouse – du 27 au 30 janvier 2011

9 novembre 2010/par Stéphane Capron
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1 réponse
  1. spectateur déçu
    spectateur déçu dit :
    7 novembre 2010 à 22 h 25 min

    J’ai vu cette pièce hier. Un désastre de 3h30. De la cuisine bourgeoise sans saveur.

    Répondre

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