Une nuit, deux hommes se retrouvent attablés à la terrasse d’un café et engagent la conversation. L’un a raté son train et patiente en attendant l’aube, ses paquets à la consigne. L’autre se sait condamné par un mal incurable, « la fleur à la bouche », qui ne lui laisse plus que quelques mois.
Durant ce court répit, il s’accroche désespérément à la vie en observant scrupuleusement le monde qui l’entoure, traquant la réalité dans ses moindres détails, pourchassant des moments de vie, mais peut-être déjà détaché de l’humanité elle-même. Cette pièce en un acte de Pirandello, interrogation sur la vie et la mort, répond au personnage du Guépard de Lampedusa qui assiste à la lente et sûre déchéance de sa caste en même temps qu’il devient peu à peu spectateur de sa propre existence. Le spectacle tresse les deux œuvres, exaltant le caractère profondément sicilien de leurs auteurs, marqué par le poids de la religion et le sens du tragique…
Adaptée de la nouvelle Caffè notturno, La Fleur à la bouche, pièce la plus courte de Pirandello, est créée à Rome le 21 février 1923, où elle obtient un vif succès. Elle est traduite la même année en langue anglaise et de grands acteurs comme Ernest Milton interprètent le rôle de l’Homme à la fleur. En France, la pièce est créée le 15 décembre 1950 aux Noctambules par Jacques Mauclair. Elle est reprise en février 1955 au Studio des Champs-Élysées, dans une mise en scène de Bernard Jenny, avec Guy Tréjean et André Philip. D’après dossier de presse.
La Fleur à la bouche de Luigi Pirandello
traduction Marie-Anne Comnène
sur une proposition de Michel Favory
mise en scène et scénographie Louis Arene
Avec
Michel Favory, l’Homme à la fleur
Louis Arene, le Client
Collaboration artistique, François de Brauer
Lumières, Éric Dumas
Musique, Jean-Baptiste Favory
Assistant à la scénographie, Franck Walega
au Studio-Théâtre de la Comédie-Française
du 26 septembre au 3 novembre 2013 à 18h30
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