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Vincent Dissez, un Lorenzaccio lunaire

À la une, A voir, Bordeaux, Bourges, Les critiques, Marseille, Périgueux, Théâtre
Vincent Dissez © Pierre Grosbois

Vincent Dissez © Pierre Grosbois

Catherine Marnas bouscule les conventions du théâtre romantique avec cette version engagée du Lorenzaccio de Musset qu’elle transpose dans une Florence transgressive où l’on croise toutes sortes de créatures hybrides. Elle a trouvé en Vincent Dissez un Lorenzo flamboyant.

Le carnaval a été rude ! Florence se réveille avec un mal de tête carabiné. Les drag queens et les sœurs de la Perpétuelle Indulgence errent dans le crépuscule et sortent des back rooms éreintées. Lorenzo enlève son imperméable et arbore un T-Shirt où il est écrit « C’est vrai, et alors ? ». On se gratte les yeux. Sommes-nous vraiment à Bordeaux, cité si paisible et bourgeoise ? Catherine Marnas bouscule le public du TNBA. Elle nous cueille à froid. On est scotché par l’énergie débordante qui règne sur le plateau. C’est la bonne surprise du début du spectacle qui nous emmène dans cette Florence de la débauche où Lorenzaccio joue de la guitare électrique.

Mais revers de la médaille, cette entrée en matière détonante brouille la suite de la représentation. On est saisi, on reste en suspension, transporté par l’énergie, mais on a du mal ensuite à se raccrocher au texte de Musset. On cherche nos repères. On est totalement déconnecté et il faut un petit moment pour refaire surface.

Le miracle se produit dans les scènes cultes entre Philippe et Lorenzo où il est question de l’avenir de la République. Franck Manzoni et Vincent Dissez sont épatants. Alors ce Lorenzo, qui est-t-il ? Héros insouciant ? Homme perdu qui ne croit plus aux rêves ni à la liberté, qui doute de la République ? Il finira par accomplir son geste et par tuer le Duc. Le mignon devient meurtrier.

Dans une scénographie qui allie les repères contemporains – un rideau en lamelles de plastique recouvre toute la largeur de la scène et laisse entrevoir au loin le peuple de Florence et les membres de la famille Strozzi- à la rougeur éclatante des motifs de la Renaissance dans un canapé XXL confortable, Vincent Dissez est le nouveau Lorenzaccio. Ombrageux et combatif. Charmeur et magnétique. Il fait couler le sang avec délicatesse et donne à la pièce un aspect lunaire totalement captivant.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Lorenzaccio de Musset par Catherine Marnas
Avec
Frédéric Constant
Vincent Dissez
Julien Duval
Zoé Gauchet
Franck Manzoni
Catherine Pietri
Yacine Sif El Islam
Bénédicte Simon
Texte
Alfred de Musset
Mise en scène
Catherine Marnas
Assistante
à la mise en scène
Odille Lauria
Scénographie
Cécile Léna,
Catherine Marnas
Lumières
Michel Theuil
Création sonore
Madame Miniature
avec la participation de
Lucas Lelièvre
Costumes
Edith Traverso,
Catherine Marnas
Maquillage
Sylvie Cailler
Fabrication décor
Opéra National
de BordeauxProduction Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine
Coproduction Maison de la Culture de Bourges
Avec la participation des Treize Arches – Scène conventionnée de Brive
Remerciements à Alexandre Péraud
Création en octobre 2015 au Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine
Durée: 2h20

TNBA de Bordeaux
Du 8 au 22 octobre 2015
Du 3 au 7 novembre au Théâtre du Gymnase à Marseille
Du 10 au 14 novembre à la Comédie de Genève
Du 18 au 20 novembre à la Maison de la Culture de Bourges
Du 25 au 27 novembre au Théâtre d’Angoulême
Les 1er et 2 décembre à l’Odyssée à Périgueux
Les 4 et 5 décembre à Brive
Les 8 et 9 décembre à Bayonne
Du 14 au 18 juin 2016 au Teatro Clàsico de Maadrid

11 octobre 2015/par Stéphane Capron
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