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L’Odyssée sans vagues de Blandine Savetier

Festival d'Avignon, Les critiques, Moyen, Théâtre

Photo Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

Chaque midi, au Jardin Ceccano, la metteuse en scène tente de transformer le récit fondateur d’Homère en feuilleton. Malgré l’engagement des comédiens, professionnels et amateurs, il n’atteint pas le niveau de ses prédécesseurs.

Le feuilleton qui, chaque midi, anime le Jardin de la Bibliothèque Ceccano est devenu l’un des rendez-vous phares du Festival d’Avignon. L’an passé, David Bobée avait ravi les spectateurs avec son exploration du genre, ou plutôt des genres, Mesdames, Messieurs et le reste du monde, dont Béatrice Dalle et Virginie Despentes avaient été, l’espace d’une journée, les invitées de marque et de choix ; l’année précédente, Anne-Laure Liégeois avait également fait sensation avec son analyse du discours politique, On aura tout, co-conçue en compagnie de Christiane Taubira. Pour coller à la thématique générale de cette 73e édition, « Les Odyssées », Blandine Savetier a engagé un retour à la source première, celle d’Homère, retraduite pour l’occasion par Philippe Jaccottet.

A partir des 24 chants originels de ce récit fondateur, la metteuse en scène a élaboré 13 épisodes, égrenés quotidiennement, ou presque, du début à la fin du Festival. Parce qu’il fallait faire des choix dans cette oeuvre monde, Blandine Savetier a concentré sa lecture sur le voyage, comme vecteur de métamorphose des êtres, hommes, femmes ou dieux, qu’Ulysse et Télémaque croisent sur leurs routes respectives. Intitulé A la recherche du père perdu, le deuxième épisode, extrait de la Télémachie, était consacré à la quête du fils, bien décidé, avec le soutien d’Athéna, à retrouver la trace de son père, pendant que les prétendants de Pénélope mettent Ithaque à sac.

Comme le veut, désormais, la tradition, l’ambitieux projet a été confié à des comédiens amateurs, citoyens avignonnais, accompagnés, cette année, par des acteurs professionnels issus du programme Ier Acte. Leur texte à la main, tous empoignent, avec gourmandise, les mots d’Homère, jouent avec les mots et la langue. Dans leur diversité, comme dans leur complicité, tous rayonnent, visiblement à l’aise et heureux de se frotter à ces héros, mythologiques et populaires à la fois. Parmi eux, la femme à la voix d’or Aline Belibi, l’imperturbable Télémaque, Elan Ben Ali, et son complice, Neil-Adam Mohammedi, se démarquent nettement.

Sauf que Blandine Savetier n’a pas cru bon de dépasser le stade de la lecture animée. Fruit, sans doute, d’un beau travail à la table, le spectacle mériterait un minimum de mise en espace, d’interactions physiques, pour propulser un texte que l’on peine parfois à suivre sous le soleil de plomb du Jardin Ceccano. Gageons, néanmoins, que le feuilleton se musclera et s’enrichira au fil des épisodes pour donner aux aventures d’Ulysse et des siens tout le panache qu’elles méritent.

Vincent Bouquet – www.sceneweb.fr

L’Odyssée
de Homère
Conception Blandine Savetier
Avec Aline Belibi, Elan Ben Ali, Neil-Adam Mohammedi, Yuko Oshima, Julie Pilod, Jordan Rezgui, Souleymane Sylla et des citoyens amateurs de théâtre
Traduction Philippe Jaccottet, publiée aux éditions La Découverte
Montage et dramaturgie Blandine Savetier, Waddah Saab
Composition, percussions Yuko Oshima
Assistanat à la mise en scène Julie Pilod

Production Festival d’Avignon, Compagnie Longtemps je me suis couché de bonne heure, Théâtre national de Strasbourg
Coproduction Festival Musica (Strasbourg)
Avec le soutien de la Fondation SNCF, mécène du feuilleton du jardin Ceccano depuis cinq ans, SACD, Région Grand Est
Avec l’aide de Odéon-Théâtre de l’Europe, les Plateaux sauvages (Paris)
Avec l’aimable autorisation de Theo Angelopoulos Heirs Association
En collaboration avec la bibliothèque Ceccano

Durée : 1 heure

Festival d’Avignon 2019
Bibliothèque Ceccano
6 | 8 9 10 11 12 13 | 15 16 17 18 19 20 juillet à 12h

9 juillet 2019/par Vincent Bouquet
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