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Crise d’adolescence au Français

À la une, A voir, Les critiques, Paris, Théâtre

photo Brigitte Enguerand

L’Éveil du Printemps de Frank Wedekind entre au répertoire de la Comédie-Française, dans sa version intégrale. Écrite en 1890, la pièce raconte le malaise de l’adolescence, thème immuable toujours d’actualité. La mise en chorale de Clément Hervieu-Léger est formidablement bien orchestrée. Et pour la première fois, Richard Peduzzi signe une scénographie dans la salle Richelieu.

Une petite ritournelle jouée par une boîte à musique retentit dans le décor majestueux, teinté de bleu, imaginé par Richard Peduzzi ; une boîte aux murs hauts comme un jeu de construction en bois pour enfants. Cette musiquette marque la fin de l’enfance pour les personnages de la pièce entrés dans l’adolescence sans bien comprendre tous les contours de cette vie nouvelle. C’est l’éclosion des désirs sexuels, Ils cherchent entre eux les réponses, à défaut de les trouver chez leurs parents ou chez leurs professeurs.

Les garçons jouent au football, les filles ricanent, mais déjà pointent les interrogations. Wendla (Georgia Scalliet) et Melchior (Sébastien Poudreroux) se livrent à des jeux érotiques sado-maso dans la forêt, Hans (Julien Frison) et Ernst (Gaël Kamilindi) parlent des filles mais s’échangent des baisers. Frank Wedekind brise les tabous, et nous sommes en 1890. L’Éveil du printemps est une grande pièce sociologique, d’ailleurs Sigmund Freud la cite dans certains de ses travaux.

Christophe Montenez photo Brigitte Enguerrand

Clément Hervieu-Léger réussit le tour de force de monter le texte dans son intégralité – avec les 40 personnages – en moins de 3 heures sans que la tension ne faiblisse sur le plateau. On est happé par l’histoire de ces adolescents, on ne peut s’empêcher de puiser dans nos propres souvenirs, et on est tenu en haleine par le jeu des comédiens et notamment par le trio central de la pièce : Wendla, Melchior et Moritz. Georgia Scalliet Sébastien Poudreroux et Christophe Montenez sont les trois piliers solides de cette saga. Christophe Montenez est particulièrement remarquable dans le rôle de Moritz, ado suicidaire, tourmenté, dernier de la classe, incapable de remonter la pente malgré l’aide de son fidèle compagnon Melchior. Il incarne avec brio ce personnage introverti, on lit le malaise sur son visage.

Là où d’autres metteurs en scène choisissent la luminosité et la rêverie (on se souvient de la version techno-scintillante de Guillaume Vincent en 2010), Clément Hervieu-Léger opte pour la noirceur. Cela renforce la profondeur du texte de Frank Wedekind. Pour cette production, il s’est entouré de l’équipe de Patrice Chéreau. Cela permet au grand Richard Peduzzi de réaliser enfin sa première scénographie à la Comédie-Française. Il y a aussi Caroline de Vivaise pour les costumes et Bertrand Couderc à la lumière. Un peu de l’esprit du grand maître plane sur cet Éveil du Printemps.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

L’Eveil du printemps de Wedekind
Mise en scène : Clément Hervieu-Léger
Traduction : François Regnault
Scénographie : Richard Peduzzi
Costumes : Caroline de Vivaise
Lumière : Bertrand Couderc
Musique originale : Pascal Sangla
Son : Jean-Luc Ristord
Maquillages et coiffures : David Carvalho Nunes
Collaboration artistique : Frédérique Plain
Assistanat à la scénographie : Laure Montagné

La troupe
Michel Favory
Legrappin et le pasteur Kahlbauch

Cécile Brune
Mme Bergmann

Éric Génovèse
M. Gabor et l’Homme masqué

Alain Lenglet
le professeur Fliegentod et le rentier Stiefel

Clotilde de Bayser
Mme Gabor

Christian Gonon
le professeur Hungergurt et le docteur Von Brausepulver

Julie Sicard
Ilse

Serge Bagdassarian
le recteur Sonnenstich

Bakary Sangaré
le professeur Knüppeldick, Ziegenmelker et le Serrurier

Nicolas Lormeau
le professeur Zungenschlag, l’oncle Probst et le docteur Procuste

Georgia Scalliet
Wendla Bergmann

Sébastien Pouderoux
Melchior Gabor

Christophe Montenez
Moritz Stiefel

Rebecca Marder
Thea

Pauline Clément
Martha Bessel

Julien Frison
Hans Rilow

Gaël Kamilindi
Ernst Röbel

Jean Chevalier
Otto et Ruprecht

Matthieu Astre
Helmuth

Robin Goupil
Robert et Reinhold

Aude Rouanet
La mère Schmidt

Juliette Damy
Ina Müller

Alexandre Schorderet
Diethelm

Durée
2h50 (sans entracte)

Salle Richelieu
14 avr 2018 08 juil 2018

19 avril 2018/par Stéphane Capron
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