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Alain Françon monte "Les trois soeurs" à la sauce Stanislavski

Agenda, Décevant, Les critiques, Paris, Théâtre
Photo Christophe Raynaud de Lage

Photo Christophe Raynaud de Lage

Auréolé de son Molière pour « La Cerisaie » Alain Françon revient sur le devant de la scène avec une autre pièce mythique de Tchekhov, « Les trois sœurs », dont il signe une nouvelle mise en scène à la Comédie Française. Pour cette nouvelle production, l’ancien directeur du Théâtre National de la Colline a pu s’entourer d’une distribution prestigieuse : Laurent Stocker, Guillaume Gallienne, Michel Vuillermoz, Eric Ruf, Michel Robin… Le Français a donc sorti le grand jeu.  

La pièce de Tchekhov, sur le temps qui passe, sur la vie de ces trois sœurs confinée dans leur propriété de la campagne profonde de Russie, dont le seul rêve est de retourner à Moscou, peut être poétique, onirique ou totalement désuète. Et c’est ce qui se produit avec la production d’Alain Françon. On ne retrouve par la fraîcheur de « La Cerisaie », l’ensemble est trop daté. Et c’est assez normal puisqu’Alain Françon s’est appuyé sur les notes de mise en scène de Stanislavski (le metteur en scène du Théâtre d’Art de Moscou, créateur des spectacles de Tchekhov). Son spectacle est donc tout à fait passionnant pour les historiens du théâtre…

La pièce de Tchekhov fait abstraction de toute intrigue. Les trois sœurs Prozorov attendent Moscou, comme on attend Godot, en se satisfaisant de la présence de militaires qui viennent égayer leur vie. « L’histoire racontée n’a pas de «centre de gravité ». Pas de centre, c’est-à-dire pas d’idée majeur centralisée et pas de gravité non plus », explique Alain Françon. Et c’est malheureusement ce que l’on ressent dans le spectacle : en quoi sommes nous concernés aujourd’hui par cette pièce ? En rien avec cette mise en scène, elle n’a aucune résonnance actuelle.

La mise en espace est des plus classiques. Dans la première partie, les scènes autour du repas sont jouées en fond de scène, côté jardin. On est loin de toute l’agitation de cette société. Les décors de Stanislavski étaient extrêmement chargés et le plateau était intentionnellement encombré, surchargé d’éléments de décor et d’accessoires, comme dans la vie réelle.  Et c’est le cas aussi dans le spectacle d’Alain Françon : tout est fait pour rappeler la Russie du début du 19ème avec ses meubles en rotin, et ses tapis persans, son magnifique samovar… Tout est donc effectivement daté. Il n’y a rien de notre vie.

Du coup les comédiens de la troupe du Français sont un peu perdus. Seule Caroly Zahonero parvient à incarner un Natalia Ivanovna (femme de Prozorov interprété par Guillaume Gallienne) un peu délurée et en décalage par rapport à cette société qui attend patiemment. On aurait aimé l’audace d’Alain Françon lorsqu’il nous a fait découvrir il y a vingt ans l’univers d’Edward Bond.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

D’Anton Tchekhov

Mise en scène d’Alain Françon

Avec Guillaume Gallienne, Stéphane Varupenne, Florence Viala, Gilles David, Adrien Gamba-Gontard, Eric Ruf, Michel Robin, Georgia Scalliet, Michel Vuillermoz, Elsa Lepoivre, Coraly Zahonero, Laurent Stocker, Bruno Raffaelli

De 11 à 37 euros

Mardi, vendredi et dimanche à 20h30, lundi, samedi et dimanche à 14h

Comédie-Française

Place Colette

75001 paris

Renseignements : 01.44.58.15.15

1 juin 2010/par Stéphane Capron
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