Que l’art se mêle de tout, qu’il se nourrisse et nourrisse tous les champs de pensée et d’action, qu’il s’infiltre et agisse, qu’il élargisse nos vies dans le jeu, la gratuité, le don, le doute et le dérangement, dans l’effusion. C’est ce que peut la poésie. Elle est élaboration, énergie, ouverture et création de nouveaux mondes. La poésie produit des imaginaires désirables.
Les Giboulées 2020 qui se dérouleront du 13 au 21 mars 2020 relèvent le défi d’aller à la rencontre des artistes à travers les créations que nous découvrirons. L’Assemblée des spectateurs, ouverte à tous, et associée à la Radio pratique(s) instaure de nombreuses opportunités pour oser aborder la planète Corps-Objet-Image.
Composés d’objets encore non répertoriés, les Précipités d’expériences sont des parcours pour grands curieux. Ils nous permettent d’aller à la découverte des coulisses de la création d’Aurélien Bory, Marguerite Bordat, Elise Vigneron, Bastien Mignot, Arnaud Delicata et Julia Kovaćs. On y retrouve aussi l’impromptu surprise issu de ma rencontre avec Tim Spooner.
Parce que les artistes flirtent avec d’autres mondes, des sciences aux sports, ils nous familiarisent avec des réalités fondamentales de l’humain : inventions et jeux physiques d’optique (Groupe Zur) et de bulles (Wiebke Drenckhan et Sébastien Kauffmann), réalités augmentées pour de vrai ou de faux (Mathieu Chamagne, Julien Mellano), focus sur le twirling bâton (Perrine Mornay). Tantôt inscrits dans le réel, face à l’état du monde tel qu’il est (Yvan Corbineau, Laura Fedida), parfois considérant les mouvements intérieurs de nos inconscients (Julie Nioche, Camille Boitel, Vania Vanneau), à la lisière du vivant (Julika Mayer et Mylène Benoit, Aurélie Morin, Juan Perez Escala), de l’animal (Jeanne Mordoj), de l’illusion et du magique (WHS, Daan Mathot), ou dans l’espace public au hasard des rues de Strasbourg (Clédat & Petitpierre, Chloé Moglia).
Mais c’est surtout une invitation à oser prendre des risques que les artistes nous proposent : sortir de nos zones de certitudes et nous engager avec allégresse dans
La Biennale est une occasion renforcée de croiser ou de recroiser des artistes qui gravitent autour du projet Corps-Objet-Image, une plateforme vivante et désireuse, à la rencontre des plus jeunes générations d’artistes (étudiants de la HEAR, de l’école HMDK de Stuttgart, diplômés de l’Ecole de Charleville-Mézières ou du TNS).
Les Giboulées 2020, c’est aussi une fête renouvelée, avec comme cœur le foyer de la Petite Scène, étendue dans dix lieux de l’Eurométropole (Maillon, Pole Sud, TNS, Espace K, Le Préo à Oberhausbergen, Le Brassin à Schilitigheim, Théâtre de Hautepierre, et les espaces du CDN).
Le foisonnement des Giboulées 2020, rendez-vous tant public que professionnel depuis près de 45 ans, crée un concentré d’émotions et d’expériences sensibles. Assouvir notre besoin de vie, de mystère et de plaisir, réinscrire la poésie dans le cours du monde, voilà le programme!
Renaud Herbin, directeur.
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