Pour sa quatrième production, la co[opéra]tive revient à Mozart mais avec un singspiel cette fois-ci. Créé en 1782, L’Enlèvement au sérail se penche sur les rapports entre Orient et Occident, entre hommes et femmes. Christophe Rulhes en actualise le propos. Adepte d’un théâtre pluridisciplinaire, il mêle séquences filmées, chants et paroles, tandis qu’une captation vidéo magnifie le geste musical du Concert de la Loge, dirigé par Julien Chauvin.
Le Concert de la Loge fut à l’origine un orchestre parisien créé en 1783 au Palais-Royal. En 1791, l’année de la mort de Mozart, la fabuleuse bibliothèque musicale de cet orchestre est vendue aux enchères. Fort heureusement, le catalogue d’origine nous est parvenu ; il est conservé à Washington. Un seul opéra de Mozart y figure : L’Enlèvement au Sérail. C’est pour nous très symbolique.
Cet ouvrage nous plonge dans la Vienne de la fin du 18ème, capitale où il y a un très grand métissage et beaucoup d’influences. Il n’était pas rare dans les ouvrages de l’époque de trouver un mouvement alla turca mais jamais à l’échelle d’une pièce dans sa globalité. Pour qu’un opéra entier soit ainsi commandé, c’est qu’il y avait un véritable intérêt pour ce thème. Le public devait être attiré par ce métissage.
Julien Chauvin
Quatre théâtres, les Scènes nationales de Besançon, de Dunkerque, de Quimper et le Théâtre Impérial de Compiègne, rejoints par Loïc Boissier, directeur de production, ont décidé d’unir leurs forces pour créer des opéras accessibles à un très large public. Ils souhaitent susciter les tournées les plus longues possibles, non seulement au sein des maisons d’opéra, mais surtout dans de nombreuses salles qui font le maillage exceptionnellement dense de la décentralisation culturelle en France, voire en Europe. Leur conviction est que l’art lyrique a toute sa place dans des programmations où théâtres, danses, musiques et cirques, se retrouvent réunis.
La co[opéra]tive est une aventure encore jeune, elle en est à sa quatrième création. Mais la démarche collective est en train de faire ses preuves. Elle consiste d’abord à choisir d’un commun accord une oeuvre du répertoire, voire à susciter sa création, puis à confier la direction musicale et la mise en scène à des personnalités marquantes du paysage artistique d’aujourd’hui, également choisies en commun. Constituer enfin une équipe soudée de chanteurs confirmés ou de jeunes espoirs, accompagner pas à pas le processus de création, dans une économie adaptée, et toujours en concertation, ouvre des perspectives renouvelées à un art plus vivant que jamais.
L’ENLEVEMENT AU SERAIL
Die Entführung aus dem Serail, K.384
Singspiel en trois actes créé au Burgtheater
de Vienne le 16 juillet 1782, sous la direction du compositeur
Le Concert de la Loge
Direction musicale : Julien Chauvin
Composition de l’orchestre : le chef dirige du violon 8 violons, 2 altos, 3 violoncelles, 1 contrebasse
1 flûte, 2 hautbois, 1 clarinette, 2 bassons, 2 cors, 1 timbalier soit 24 instrumentistes
Mise en scène : Christophe Rulhes
Collaboration artistique : Julien Cassier & le GdRA
Avec Camille Tresmontant, ténor
Sophie Desmars, soprano
Jeanne Crousaud, soprano
Joseph Kauzman, ténor
Nathanaël Tavernier, basse
Haris Haka Resic, comédien
Un choeur amateur de 30 personnes est, dans chaque ville, invité au plateau pour notamment interpréter le choeur des Janissaires.
Chef de choeur : Anthony Lo Papa
Costume et stylisme : Céline Sathal
Maquilleuse : Fabienne Robineau
Création Lumière : Adèle Grépinet
Régie générale et vidéo : David Løchen
Création son : Pédro Theuriet
Images : Edmond Carrère / Assistant image : Nicolas Pradal
Création numérique : Ludovic Burczykowski & Loom Prod
Durée approximative : 2h10 + entracte
L’ouvrage est chanté en allemand.
Sur-titrage en français
Les dialogues parlés sont principalement dits en françaisProduction la co[opéra]tive :
Les 2 Scènes, scène nationale de Besançon
Le Théâtre Impérial de Compiègne, scène nationale de l’Oise en préfiguration
Le Bateau Feu, scène nationale Dunkerque
Le Théâtre de Cornouaille, scène nationale de Quimper.Coproduction : Le GdRA | En collaboration avec Le Concert de la Loge.
> Les 13 & 14 novembre 2018 : Les 2 Scènes – Scène nationale – Besançon – Création
> Le 17 novembre : Théâtre Sénart – Scène nationale
> Les 23 & 24 novembre : Théâtre Impérial – Compiègne
> Les 27, 29 et 30 novembre : Théâtre de Cornouaille – Scène nationale – Quimper
> Les 4 & 5 décembre : Le Bateau Feu – Scène nationale – Dunkerque
> Les 9, 11 et 12 janvier 2019 : Les Quinconces – L’espal – Scène nationale – Le Mans
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !