Après avoir présenté la saison dernière une version tonitruante de Woyzeck de Büchner, le metteur en scène Gwenaël Morin poursuit son travail avec Tartuffe jusqu’en octobre, puis avec Bérénice en novembre, au Théâtre Bastille. Sur le même principe que le Woyzeck, il revisite les œuvres avec son collectif. Le metteur en scène, architecte de formation a mené une première expérience en 2009 aux Laboratoires d’Aubervilliers, en installant un théâtre permanent. Tous les deux mois, de janvier à décembre 2009, avec ses comédiens, il a montré au public tous les 24 premiers soirs de chaque mois des travaux autour des grands textes du répertoire. Des textes dont le titre est aussi le nom du personnage principal : Lorenzaccio d’après Lorenzaccio de Musset , Tartuffe d’après Tartuffe de Molière , Bérénice d’après Bérénice de Racine , Antigone d’après Antigone de Sophocle, Hamlet d’après Hamlet de Shakespeare , Woyzeck d’après Woyzeck de Buchner.
« Mon objectif est de faire du théâtre un lieu ou se créent, et s’exercent les formes d’une responsabilité collective, explique Gwenaël Morin. Mon objectif est de faire du théâtre un lieu ou vivre une expérience de la relation a l’autre. Mon objectif est de faire du théâtre un espace politique. Cette expérience politique de l’autre ne peut se réaliser que dans un rapport approfondi de production et d’échange sur une longue période au même endroit. C’est la raison d’être du projet Théâtre Permanent ».
Tartuffe d’après Tartuffe de Molière
mise en scène de Gwenaël Morin
avec
Renaud Béchet,
Julian Eggerickx,
Barbara Jung,
Grégoire Monsaingeon,
Gwenaël Morin,
Ulysse Pujo
régie
Manuella Mangalo
administration
Elodie Erard
du 27 septembre au 31 octobre 2010 à 19 h 30, dimanche à 15 h 30,
relâche le lundi et relâche exceptionelle le jeudi 30 septembre
Bérénice d’après Bérénice
de Racine
mise en scène de Gwenaël Morin
du 2 au 21 novembre 2010 à 19 h 30, dimanche à 15 h 30,
relâche les 7, 11 et 15 novembre
Théâtre de la Bastille
76 rue de la Roquette
75011 Paris
Réservations : 01 43 57 42 14 – Fax : 01 47 00 97 87
Je suis un peu révoltée contre le théâtre de M. Morin. Faire du moche en voulant être résolument « moderne » alors que le principe date de plus de 40 ans, c’est un peu prendre les gens pour des imbéciles, non?
C’est un théâtre d’effet, uniquement d’effet: de grimaces, de « gags », de « décalages ». Ce qui rend le tout très creux. Je ne comprends pas le principe: vouloir que l’on entende pas le texte d’accord admettons, on fait « moderne », laisser Bérénice avec son Jean (Elmire avec ses « coq sportif »..ça ma marqué) pour montrer que oh mais on est pas obligé de jouer en costume d’époque…(quelle découverte…) Mais qu’est ce qu’on apporte à la place? Qu’est ce que ça raconte??
C’est tellement démagogique de dire « on va vous montrer que Racine vous aussi vous pouvez comprendre.. »
En fait ça en devient juste sans intérêt. Car c’est fondamentalement mal fait.
Quand on a les moyens financiers de faire les choses (arrêtons de nous faire croire que ce théâtre là n’a pas d’argent) et bien on s’en sert. Ce n’est pas « in » de laisser l’éclairage type néons, c’est dépassé.
Et du coup, rien à regarder, un peu de malaise pour ces acteurs…heureusement que l’interprète de Titus est excellent. Comme dans le spectacle précédent « Tartuffe d’après Tartuffe », il sauve la mise et on ne regarde que lui. Que fait-il ici?