Discret avant le premier tour de l’élection présidentielle, le monde de la culture est sorti de son silence entre les deux tours, à travers plusieurs tribunes et lettres ouvertes.
« Voir Marine Le Pen gagner au second tour est désormais une perspective plus réaliste que jamais » explique l’Union Syndicale des Entreprises Publiques du spectacle vivant dans une lettre ouverte envoyée au candidat, Emmanuel Macron. L’USEPSV qui regroupe Les Forces Musicales, Profedim, SNSP et Syndeac avait organisé avant le premier tour un débat destiné aux professionnels entre des représentants de quelques candidats. Dans cette lettre ouverte l’USEPSV demande à Emmanuel Macron de « convaincre les électeurs déçus par votre politique de ne pas s’abstenir au second tour et, en tant que candidat du camp républicain, d’adresser des signaux clairs en faveur d’une union seule à même d’empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir ». Et de demander au candidat d’infléchir sa politique « sous un signe d’apaisement, d’unité et de partage ».
Une centaine de responsables de lieux culturels ont signé une tribune appelant à choisir le président sortant. « Nous savons qu’il n’y a pas de monde commun sans culture et qu’il n’y a de culture que de la différence », plaident-ils dans un texte dévoilé le 12 avril par Libération, expliquant que le choix est aujourd’hui entre « d’un côté, un monde vivant, imparfait, ouvert, qui porte en lui la différence comme principe actif [et], de l’autre, un monde clos, mortifère, subjugué par le fantasme identitaire ».
Un autre texte porté par le comédien et metteur en scène Nicolas Briançon explique que « rien dans le programme de Marine Le Pen ne nous rapproche de l’histoire de la France résistante, humaniste, généreuse et ouverte sur le monde ».
Quand aux propositions des deux candidats en faveur de la culture, elles s’engagent à ne pas toucher au régime de l’intermittence. Emmanuel Macron et Marine Le Pen promettent de maintenir les investissements publics dans le secteur culturel, et notamment la création.
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