Dans la formidable offre culturelle des festivals français, permise notamment par le régime de l’intermittence, cette manifestation présente la singularité de durer tout un mois. Le propre de cet événement est en effet de ne pas chercher à faire un coup, mais de travailler en profondeur pour construire un public.
Le Mois Molière affectionne particulièrement la générosité et l’engagement des jeunes troupes. Nombreuses sont celles qui ont donné leurs premières représentations dans la cour de la Grande Écurie avant de voir confirmer leur succès au Off d’Avignon. Promouvoir des jeunes talents qui émergent ou les nouveaux spectacles de troupes plus confirmées fait clairement partie de notre ADN. Une dizaine de compagnies est accueillie en résidence à l’année par notre ville, en échange d’un travail éducatif dans nos écoles.
Car le Mois Molière se veut partage : les spectacles sont donnés dans tous les quartiers, les historiques comme les quartiers sociaux, profitant de la magie de cette ville aux 117 édifices inscrits ou classés et aux jardins magnifiques.
La majorité de nos spectacles est gratuite, achetée par la Ville. Au Mois Molière, on peut venir au théâtre, en famille. Vingt ans après, beaucoup de jeunes adultes viennent, seuls ou entre amis, parce qu’ils ont goûté très tôt à la joie communicative d’un spectacle réussi.
La magie de Molière a opéré. La magie aussi de Versailles, cette ville dont la beauté nourrie dans le sillage de Molière et de Lully constitue une étonnante pépinière de talents théâtraux et musicaux.
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