Le Festival Sens Interdits revient, du 13 au 30 octobre 2021, avec une vingtaine de spectacles, proposés dans 26 théâtres et lieux partenaires de la Métropole de Lyon.
Pour faire simple, souvent, Sens Interdits est présenté comme le festival de l’Autre et de l’Ailleurs, celui qui dit oui au théâtre qui dit non. Mais, au fond, c’est l’un de ses objectifs qui le définit le mieux : déplacer les regards. Les nôtres et les vôtres !
Oui, elle est là notre exigence : échapper aux certitudes, au contentement de soi, au nombrilisme et aux plaisirs consanguins. Bref, déconfiner nos esprits et, hop, découvrir, accepter l’autre regard, l’autre culture, apprendre et échanger, devenir passeur et, le moment venu, récolter et partager.
Vive l’Ailleurs donc !
Mais le virus, lui, il s’en fout royalement de l’Ailleurs, il est partout ! Alors il nous a contraints à laisser en chemin de beaux projets avec des artistes ouzbeks, russes, indiens, palestiniens, brésiliens, rwandais…
Croisons les doigts !
Malgré tout, parce que la vie ne s’arrête pas si facilement, la 7ème édition aura bien lieu, et en 2021, Sens Interdits sera une nouvelle fois l’une des portes d’entrée du monde dans la Métropole.
Différente du projet initial, cette édition résulte, comme toujours, de découvertes, de longues et patientes fidélités, de hasards, de complicités mais aussi et, plus que jamais, de solidarités actives avec les lieux partenaires et les compagnies rhônalpines ou nationales tellement malmenés par le
virus.
Au Chili, au Liban, au Kosovo, en Russie, en Grèce et dans les si nombreux pays où protection sanitaire et soutien à la Culture sont rares, la crise a exacerbé les situations sociales et politiques préexistantes. Pour les artistes les conditions de travail, la liberté d’expression et de création, souvent précaires, se sont fortement dégradées.
Ils ont pourtant continué à écrire, à inventer, à créer, comme autant de manières singulières de lutter pour une vie plus libre, plus juste, plus démocratique.
Bref, le théâtre reste vivant et demeure cette arme nécessaire.
Celui que nous proposons est divers, il arrive avec ses codes, ses rites, ses combats. Accueillons-le et sachons l’écouter en taisant nos références et nos certitudes.
Qui sait, cela nous aidera peut-être à résister au découragement qui conduit
70% des Français à une abstention suicidaire ?
Alors merci aux artistes, aux partenaires métropolitains, aux théâtres d’accueil des tournées nationales et européennes, aux partenaires financiers publics et privés, aux spectateurs de toutes générations, qui tous rendent possible cette édition.
Patrick Penot
Directeur
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