Virginia Woolf est orpheline ce matin. Edward Albee est mort vendredi à 88 ans à son domicile dans l’Etat de New York a annoncé dans un communiqué son assistant. Lauréat à trois reprises du prix Pulitzer pour « A Delicate Balance » (« Délicate balance ») (1967) – adapté au cinéma en 1973 avec Katherine Hepburn et Paul Schofield – , « Seascape » (1975) et « Three Tall Women » (« Trois grandes femmes ») (1994), sa pièce la plus célèbre « Who’s Afraid of Virginia Woolf? » (« Qui a peur de Virginia Woolf? ») (1962) avait été sélectionnée pour ce prestigieux prix littéraire mais ne l’avait pas décroché.
La pièce, qui avait été jouée quinze mois d’affilée à Broadway lors de sa création et avait valu à Elizabeth Taylor un Oscar dans son adaptation au cinéma par Mike Nichols. La saison dernière elle a connu un énorme succès en France dans la mise en scène d’Alain Françon avec Dominique Valadié et Wladimir Yordanoff. Alain Françon nous avait alors confié combien « Albee était un auteur magistral ». La pièce avait remporté deux Molières.
On se souvient aussi de la très belle adaptation d’une pièce en deux actes, « La Maison et le Zoo » par Jean-Marie Besset en 2013 avec Xavier Gallais. Deux textes et deux écritures différentes qui révèlent bien des choses sur les humains que nous sommes.
Né sous le nom d’Edward Harvey le 12 mars 1928, en Virginie selon certaines sources, à Washington selon d’autres, il est tout de suite adopté par Reed et Frances Albee, un couple propriétaire de plusieurs salles de spectacle et de cinéma. Il emménage dans les années 50 dans le quartier bohème de Greenwich Village à New York, où il fréquente les milieux artistiques d’avant-garde. Selon le Centre John Kennedy pour les Arts et le spectacle, Edward Albee était « le digne successeur d’Arthur Miller, Tennessee Williams et Eugene O’Neill ».
Stéphane CAPRON -www.sceneweb.fr avec agences
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