Le dernier jour du jeûne est le second volet d’une saga commencée avec Pénélope ô Pénélope, texte écrit et mis en scène par Simon Abkarian en 2008 qui obtint le prix du syndicat de la critique pour le meilleur texte théâtral.
L’action se passe trente ans plus tôt, au même endroit, dans la même famille… Le dernier jour du jeûne est une tragi-comédie à l’italienne ou plutôt à la méridionale. C’est l’histoire de six femmes dont les destins vont entrer en collusion. Des femmes qui parlent toutes en même temps, tant la parole est un délice, tant les oreilles sont affûtées et les palais prêts à savourer la moindre syllabe qui dépasserait la barrière des dents.
Mais c’est avant tout un huis clos.
Autour de Nouritsa la déesse mère s’agitent et se pavanent Zéla la belle, froide comme une statue de marbre et Astrig, la petite qui s’en remet à l’école pour échapper à la tristesse de Sandra enfermée comme Don quichotte dans le monde factice des livres ou encore au tragique silence de Sophia la blessée. La parole, c’est Madame Vava, la voisine qui la fait circuler, parole naïve et imagée, poétique et grossière entre commérages et sentences populaires. Six femmes qui tissent leurs destins comme une fresque populaire, pleine de bruit et de fureur retenue, de joies et de larmes, de plaisir et frustrations. Dans cette fresque du monde, les hommes – Théos le patriarche, Farès le pécheur amoureux, Minas le boucher criminel, Elias l’innocent, Aris le désœuvré – bâtissent leurs lois à coup de gueule ou à coup de poing quand les chants d’amour sont trompeurs. Ainsi va l’humanité et quand sera retombée la poussière de l’intrigue, elle aura, espère-t-on, fait une révolution. Alors que s’achève le grand jeûne, une vieille femme s’adresse au soleil, une la voisine colporte : Sophia la fille du boucher se tait depuis trois mois.
C’est louche. Que la parole advienne, que le théâtre soit et vive la vie. D’après dossier de presse.
LE DERNIER JOUR DU JEÛNE
écriture et mise en scène
Simon Abkarian
collaboration artistique Pierre Ziadé
lumières Jean-Michel Bauer
son Antoine de Giuli
décor Noëlle Ginefri Corbel
avec
Comédiens
Simon Abkarian,
Ariane Ascaride,
David Ayala,
en alternance avec Michel Bompoil,
Assaad Bouab,
Pauline Caupenne,
Laurent Clauwaert,
Marie Fabre,
Océane Mozas,
Chloé Réjon,
Catherine Schaub-Abkarian,
Igor Skreblin,
en alternance avec Slim El Heldi,
Délia Espinat-Diefproduction Cie Tera
coproductions Théâtre du Gymnase [Marseille], Théâtre des Amandiers de Nanterre, L’Union CDN de Limoges.
Théâtre de Paris
A partir du 17 décembre, du jeudi au samedi à 19h et 15h30 le dimanche
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