Voici plusieurs années qu’a germé l’idée de créer une pièce autour de cette Jeune fille et la mort de Schubert dont j’avais déjà emprunté le deuxième mouvement dans le solo Sol Sehen, créé en 2005. La rencontre avec la danseuse Anne-Sophie Lancelin pour la création de La constellation consternée, et notamment pour son solo L’étoile jaune, a réanimé mon envie d’affronter cette œuvre majeure du romantisme.
Le romantisme n’est pourtant pas le courant qui anime le plus l’évolution de l’art chorégraphique actuel… Cela étant, même s’il est vrai que l’on porte souvent beaucoup plus d’attention à ce qui naît qu’à ce qui s’éteint, le romantisme demeure pour moi un « sujet » très contemporain, de par sa lente disparition et sa discrète résistance.
La révolution sexuelle des années 70, l’épidémie du Sida, le développement des nouvelles technologies influencent depuis de nombreuses années la création artistique. Je ressens cependant chez les jeunes danseurs d’aujourd’hui une acceptation beaucoup plus franche de leur «romantisme» par rapport aux artistes de ces deux dernières décennies. Le courant de l’expressionnisme, qui était plus que présent dans la danse européenne jusque dans les années 80, est lui aussi laissé de côté, voire dénié face à divers courants comme la «nondanse », ou encore face à l’essor de l’art numérique. L’image prend de plus en plus de place et en laisse de moins en moins aux corps vivants et à ce qu’ils peuvent véhiculer d’humanité. Extrait de la note d’intention de Thomas Lebrun
Thomas Lebrun
La jeune fille et la mort
Pièce chorégraphique pour sept interprètes, un chanteur lyrique et le
Quatuor Voce.
Création à Chaillot
Chorégraphie
Thomas Lebrun
Interprétation
Odile Azagury
Anthony Cazaux
Raphaël Cottin
Christine Gérard
Anne-Sophie Lancelin
Corinne Lopez
Christian Ubl
Chant lyrique
Benjamin Alunni
Quatuor Voce
Sarah Dayan (violon)
Cécile Roubin (violon)
Guillaume Becker (alto)
Florian Frère (violoncelle)
Musique
La jeune fille et la mort de Franz Schubert
(Quatuor à cordes, D 810 et Lied Opus 7 n°13, D351)
Production Compagnie Illico : Centre Chorégraphique National de Tours
Coproduction Théâtre National de Chaillot / Maison de la danse de Lyon / Centre chorégraphique national de Roubaix Nord-Pas de Calais / Le Phénix Scène nationale de Valenciennes / Ballet de l’Opéra national du Rhin – Centre chorégraphique national / Danse à Lille / Centre de développement chorégraphique Roubaix Nord-Pas de Calais
Apport en production : Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne
Durée 1h
Salle Gémier
Du 15 au 21 mars 2012, 20h30
Relâche le 18 et le 19 mars
27 mars 2012 – Le Phénix Scène nationale de Valenciennes
3 et 4 mai 2012 – Maison de la Danse (Lyon)
11 mai 2012 – La Filature Scène nationale de Mulhouse
15 mai 2012 – Le Colisée avec le Centre Chorégraphique National de Roubaix et Danse à Lille
20 mai 2012 – L’Arc Scène nationale Le Creusot
9 juin 2012 – Théâtre Jean Vilar à Vitry-sur-Seine avec le Centre de développement chorégraphique du Val-de-Marne
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