Le Centquatre-Paris est en grève

Des salarié·e·s du Centquatre-Paris ont entamé un mouvement de grève reconductible depuis lundi 31 janvier, ils réclament une hausse des salaires et une amélioration des conditions de travail. Cela entraine des conséquences sur la programmation des spectacles.

Le Centquatre-Paris reste ouvert au public mais le festival Les Singulier·e·s est perturbé par ce mouvement social. Les représentations de si l’orage nous entend de Jean-François Spricigo et Campana du Cirque Trottola peuvent se dérouler car les décors ont été montés, la première de en son lieu de Christian Rizzo est annulée.

« Depuis de nombreuses années, des salarié·e·s du Centquatre constatent une dégradation de leurs conditions de travail : temps de montage et de démontage trop courts, absence de dialogue sur les besoins des équipes pour assumer pleinement les tâches qui leur sont demandées…» explique le SYNPTAC-CGT qui soutient le mouvement. « À cela s’ajoute une trop grande faiblesse de revalorisation des salaires. Ainsi, depuis la création du lieu en 2008, le salaire horaire des intermittent·e·s n’a été augmenté que de dix centimes ! » Des chiffres réfutés par la direction du Centquatre-Paris. « Il y a eu des revalorisation poste par poste » explique son directeur José-Manuel Gonçalvès. « Et nous étions dans une nouvelle phase de négociation pour continuer de revaloriser les salaires, car sur le fond nous sommes d’accord. Le salaire des intermittents devait être revalorisé. Mais nous avons pris du retard avec la pandémie de Covid-19».

Les salarié·e·s grévistes du Centquatre demandent aussi des « embauches supplémentaires pour permettre d’assumer pleinement leur charge de travail, des achats de matériels et d’équipements destinés à faciliter le travail des équipes.»  José-Manuel Gonçalvès reconnait qu’il y a des tensions liées à la concentration des spectacles depuis la rentrée de septembre. « Nous avons souhaité tenir nos engagements avec les équipes artistiques qui ont été largement été touchées depuis deux ans. Il fallait sauver les plus fragiles, et je suis conscient que cela provoque un engorgement.»