Après avoir arpenté la faillite de la modernité ouvrant des « temps modestes » en 2023, le temps fort de la création du Phénix souhaite lancer des chantiers de reconstruction pour ce qui a été cassé. Mais peut-on vraiment réparer afin de revenir à un état normal alors que le monde semble devenir fou ? La représentation, au théâtre, est un beau terrain pluriel pour pouvoir – sans moralisme – rafistoler, raccommoder, offrir une seconde vie à ce qui a été endommagé.
Ce que tente Carine Goron dans sa première création avec la sororité en rétablissant une parole invisibilisée des plateaux de théâtre. Ce qu’explore Gaëlle Hermant en valsant avec le texte réparateur d’Ivan Viripaev. Ce qu’allume la radio des petites choses de Juliette Chaigneau, Dominique Gilliot et Antoine Pesle. Ce que retisse Philémon Vanorlé face à la mort et sa mise en scène. Ce que sculptent Claudia Castellucci ou le collectif La Drache en inventant de nouveaux rituels de guérison.
Ces gestes de réparation se trouvent également au coeur des créations de La Ponctuelle (Aurore Magnier et Lucien Fradin), Nicolas Girard-Michelotti, Cécile Morelle, Kasper T. Toeplitz, Benoît Duvette, Simon Capelle, Igor Person et Esteban Fernandez accueillies au sein du festival.
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